Catholiques et Méthodistes débattent d'une compréhension différente de l'autorité

D'importantes différences subsistent entre méthodistes et catholiques romains au sujet du rôle que peuvent assumer des laïques dans les processus de prise de décision et la prédication au sein de leurs Eglises respectives.


Les méthodistes invitent les catholiques à intégrer de manière plus formelle des laïques dans les organes de décision, y compris ceux qui ont une fonction d'"autorité en matière de discernement et d'enseignement". Cela devrait leur permettre de partager la responsabilité avec des évêques, "qui conservent toutefois leur ministère spécial en matière d'enseignement autorisé".


Les catholiques, pour leur part, souhaitent que les méthodistes distinguent de manière plus formelle le rôle des ministres ordonnés, en particulier des évêques et des surintendants, dans la conduite des Conférences méthodistes. Ceci s'applique particulièrement "lorsqu'il s'agit d'autorité en matière de discernement et d'enseignement".


Ces divergences sont relevées dans un rapport présenté par les représentants des deux Eglises et discuté par le Conseil Méthodiste Mondial en juillet 2001.


Le Conseil, réuni à Brighton (Grande-Bretagne) a salué ce nouveau rapport sur le dialogue international entre les Eglises Méthodistes et Catholique romaine, portant sur la compréhension qu'a chacune des Eglises quant à l'autorité de l'Eglise en matière d'enseignement. Il admet qu'il y a encore de grandes différences entre les deux dénominations, mais relève également, de manière positive, les points communs qui sont apparus entre catholiques et méthodistes au cours des dernières décennies. 


"Une des principales divergences porte sur l'idée de moyens de grâce garantis ou "conventionnés" et le fondement qu'elle fournit à la compréhension catholique de l'autorité attribuée en matière d'enseignement au collège des évêques en unité avec le pape. Les méthodistes se demandent si une doctrine d'infaillibilité garantie en matière d'enseignement tient pleinement compte de la faiblesse et de la nature pécheresse de l'être humain", déclare le rapport.


Il ajoute que les méthodistes et les catholiques sont entièrement d'accord sur le fait que l'enseignement de l'Eglise doit constamment être vérifié à l'aune de l'Ecriture et de la Tradition.


"Méthodistes et catholiques se réjouissent de ce que le Saint Esprit utilise les ministères et les structures des deux Eglises comme moyens de grâce pour guider les gens vers la vérité de l'Evangile du Christ".


Le rapport, intitulé ”Dire la vérité dans l'amour", est le résultat d'entretiens qui ont eu lieu ces cinq dernières années entre méthodistes et catholiques. Y ont pris part des représentants du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens d'une part, et du Conseil Méthodiste Mondial d'autre part.


La discussion au sein du Conseil Méthodiste Mondial a pris note avec satisfaction des entretiens en cours avec l'Eglise Catholique. Le rapport indiquait que les prochaines rencontres porteraient probablement sur un examen plus approfondi de la relation entre l'ordination, l'autorité en matière d'enseignement et la certitude de la conduite par le Saint Esprit.


25 juillet 2001


Le Conseil Méthodiste Mondial s'est réuni du mardi 24 au mercredi 25 juillet. - La 18e Conférence Méthodiste Mondiale s'est réunie du jeudi 26 au mardi 31 juillet.

Source: Conférence Méthodiste Mondiale