Autant devant la télévision ivoirienne (RTI) que dans la presse (le TEMPS), l’évêque Benjamin Boni, qui est à la tête de l’Eglise Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire (EMUCI) est monté jeudi 17 mars, au créneau pour appeler, à l’apaisement.
Douleurs, drame et tragédie. La population continue de subir les effets de la crise postélectorale. Aujourd’hui, plus que jamais, cette population, dans le silence, appelle Dieu au secours. Les chefs religieux ne sont pas en reste. Comme dans cet appel à la paix et à la retenue dans la population lancé par l’Eglise méthodiste unie de Côte d’Ivoire.
Face à la télévision ivoirienne, l’évêque Benjamin Boni déclare : « A tous ceux qui ont perdu un être cher, aux blessés, je leur dis toute ma compassion. C’est le lieu pour moi d’exhorter chacun de nous par ces temps-ci si difficiles à regarder constamment du côté de l’Eternel de qui vient pour nous le secours et à puiser en nos retranchements, les retranchements de la conscience, les ressorts nécessaires pour surmonter les rancoeurs, pour briser les clivages de manière à rencontrer l’autre, qu’il soit du Nord, du Centre ou du Sud, de l’Est ou de l’Ouest. Nous sommes un seul et même peuple. Notre combat est ailleurs. Notre combat, c’est le combat pour le développement, pour le bien-être de tout le peuple de Côte d’Ivoire.»
L’évêque lance un appel à tous les hommes de Dieu réunis au sein du forum des confessions religieuses ou les collectivités religieuses pour la paix et la religion afin que ces réunions continuent de se tenir. Il a également souhaité que les religieux continuent d’avoir des concertations avec les rois et chefs traditionnels et les représentants de la Médiature. De sorte qu’au-delà des réflexions, il y ait des rencontres avec les personnalités nationales et internationales. Cette façon de travailler pourra à la longue, permettre de trouver des solutions idoines, affirme l’évêque Boni.
L’évêque Benjamin Boni a par ailleurs, exhorté les Ivoiriens à la solidarité : «Il nous faut encore continuer à nous exprimer en des termes de solidarité», a-t-il dit. A ce sujet, l’Église méthodiste unie de Côte d’Ivoire a aménagé des sites pour recueillir les dons des fidèles ou des civils pour les déplacés. Il a cité l’église de Yopougon, d’Adjamé, de Port-Bouët et de Koumassi. Pour ce faire, il a annoncé la date du dimanche 20 mars.
L’évêque rappelle qu’il faut beaucoup prier, prier selon ses propres termes, «venir à bout de Satan dans le combat qu’il mène contre les hommes».
Pour lui, l’horizon n’est pas encore fermé à la Côte d’Ivoire. Il a donc dit que les Ivoiriens peuvent avancer : pour la paix en Côte d’Ivoire, rien n’est encore tard, parce que Dieu est avec le peuple : «Ce n’est pas encore tard, le Seigneur est avec nous, prions-le de nous ouvrir les fenêtres d’espérance : tout est encore possible !
Publié le vendredi 18 mars 2011
Le Temps
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