Ils vivent dans de sordides huttes en bois, dans les Favelas, les quartiers pauvres de la métropole Bélem du Nord-Est du Brésil et se battent chaque jour pour leur survie. "Les gens vivant à la campagne fuient en ville, dans l'espoir de trouver du travail et le confort", explique Ulrike Salzgeber. "Pourtant tout se termine la plupart du temps dans une misère encore plus grande." Et comme trop souvent, ce sont les enfants qui souffrent: les familles éclatent à cause du chômage, de la frustration, de l'alcool et de la violence. Il est très difficile aux enfants de sortir de la misère. L'assistante de paroisse évangélique méthodiste travaille comme missionnaire depuis trois ans dans la métropole d'1,5 millions d'habitants. Elle a rendu compte dans l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) de Friedrichsdorf dans le Centre Communautaire de la Wilhelmstrasse de son travail dans le projet de premiers secours, que l'"Igreja Metodista" à Bélem met en œuvre avec le soutien financier en provenance d'Allemagne. "Pour nous, il y va en premier lieu de nous informer de la situation", explique le pasteur Clemens Klingel. "Bien que nous voulions soutenir à juste titre tous les projets missionnaires du monde, nous ne négligerons pas le projet de Bélem à présent." Le projet de premiers secours est un projet d'école. "L'accès à l'école est au Brésil lié un problème: Les enfants en mesure d'être scolarisés doivent déjà savoir lire et écrire préalablement." Les enfants issus de milieux défavorisés et de familles en difficulté ne remplissent souvent pas ces conditions, car les cours qui préparent les enfants à la scolarisation coûtent cher. En 1996, le projet a vu le jour. "Son but, amener les garçons et filles des Favelas non seulement à lire et à écrire, mais aussi favoriser le développement complet de l'enfant, intellectuel, religieux et culturel", affirmait la missionnaire, qui parle entre temps couramment le portugais, puisqu'elle fait partie de l'équipe des 7 éducatrices. "Nous avons quatre enseignants allemands et trois brésiliens", disait-elle, "et il est très important que les Brésiliens s'impliquent dans l'ensemble du projet comme dans toutes les décisions." 45 enfants fréquentent les trois classes. "Nous proposons une classe préparatoire, qui se compare avec nos classes de maternelle." Pour les enfants de 6/7ans, il existe un cours d'alphabétisation. Les enfants qui sont déjà dans la première classe, suivent la classe d'encouragement. "Vu que le nombre des élèves est limité, nous sélectionnons de préférence les plus pauvres des pauvres", déclare Ulrike Salzgeber. Les collaborateurs de ce projet tiennent aussi à faire participer les parents des enfants au concept du cours, ce qui est inhabituel au système scolaire brésilien.
>Source: Frankfurter Neue Presse - Katja Sperling