SITUATION DE NADINE LALANNE : LE CNEF INQUIET POUR LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE

La mise à l’écart de son poste de Madame Nadine Lalanne, responsable du personnel des écoles de la mairie de Conflans- Sainte-Honorine, pour avoir offert à ses collègues de travail un petit calendrier avec une citation biblique à l’occasion de la fin d’année 2012 inquiète le CNEF. La liberté de conscience, acquis démocratique majeur de notre société laïque, se trouve mise en cause dans cette situation.

En effet, le CNEF estime qu’il y a une disproportion injustifiée entre les faits incriminés et la sanction infligée dans la mesure où Madame Lalanne est mutée professionnellement pour avoir fait un cadeau à titre amical et privé à des collègues de tout niveau. De plus, faut-il le rappeler, la Bible fait partie du patrimoine de l’humanité et la citer ne saurait en aucun cas être considéré en soi comme condamnable. Laisser courir une telle sanction, c’est donner raison à ceux qui, comme le CNEF, s’inquiètent de voir s’opérer un glissement dans le champ d’application de la laïcité.

« la laïcité est avant tout affaire d’équilibre entre plusieurs libertés »

En juillet dernier, le Conseil national des évangéliques de France rappelait que “les protestants évangéliques sont, depuis toujours, d’ardents défenseurs de la liberté de conscience, d’expression et de religion ou d’opinion.

La laïcité est avant tout affaire d’équilibre entre plusieurs libertés : liberté de conscience des individus, liberté d’exercice des cultes et liberté de l’État vis-à-vis des religions”.

Dans cette situation, il ajoute que la liberté d'expression et de conscience ne peuvent se voir restreintes, même dans le service public, que dans les cas, prévus par la loi et lorsque cela constitue "des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l'ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d'autrui. » (Article 9 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme).

Le CNEF appelle donc à une juste mesure permettant que la société reste un espace d'échanges et d'opinions, dans le respect de tous. Et s’il devait y avoir un recours devant les tribunaux, le CNEF fait confiance à la justice pour rétablir le droit.

Le CNEF appelle donc à une juste mesure permettant que la société reste un espace d'échanges et d'opinions, dans le respect de tous. Et s’il devait y avoir un recours devant les tribunaux, le CNEF fait confiance à la justice pour rétablir le droit.

17 septembre 2013

CNEF