La «Fédération des Eglises Protestantes de Suisse» (FEPS) (en allemand: der "Schweizerische Evangelische Kirchenbund" -SEK), dont l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) est membre, de même que le «Diaconat des Eglises Protestantes de Suisse» (en allemand: das "Hilfswerk der Evangelischen Kirchen der Schweiz" -HEKS-) rejettent l'initiative populaire «pour une régulation des flux migratoires», qui fera l'objet d'un vote à l'échelle de la Confédération Helvétique le 24 septembre prochain. ... Pour la FEPS et ses Eglises membres comme pour la HEKS, les étrangers en Suisse font partie du décors habituel et sont perçus en bien des endroits comme un enrichissement. Pour l'initiative populaire, cette perception des choses ne va plus de soi, elle avance un certain nombre de signes négatifs. Elle accrédite l'idée, que les étrangers seraient en premier lieu une menace pour le peuple suisse et qu'ils ne cherchent qu'à profiter de notre niveau de vie sans assumer de responsabilité ni de devoirs. «Les porteurs de cette initiative minimisent aussi les services, que les étrangers ont rendus à notre Etat et à notre société d'une génération à l'autre et qu'ils continuent de rendre», déclarent la FEPS et la HEKS dans leur déclaration commune. .... Une limitation généralisée des permis de séjour pour les travailleurs étrangers, comme l'exigent les porteurs de l'initiative, met en danger notre économie et ce faisant aussi des emplois de Suisses selon la FEPS et la HEKS. Par ailleurs, une limitation des étrangers à 18% n'est guère réaliste et va à l'encontre des engagements moraux et juridiques de notre pays. L'initiative a la volonté d'inscrire ses objectifs dans la Constitution Fédérale; cette volonté s'oppose à l'accord bilatéral conclu avec l'UE sur le libre choix de résidence des personnes, accord ratifié depuis peu seulement par le peuple. L'initiative ne correspond en aucune manière à la manière dont la Bible comprend la communauté humaine. La FEPS et la HEKS considère cette approche biblique comme critère pour juger de la qualité de la cohabitation des habitants dans notre pays. La question d'un seuil limite d'étrangers en nos rangs est à mille lieues de l'esprit biblique.
>Source: Reformierter Pressedienst