Connexio, des précisions sur les nouvelles structures de l’EEM apportées par le pasteur Walter Wilhelm

Pour le compte du journal ”Connexio”, le pasteur Fritz Imhof s’est entretenu avec le pasteur Walter Wilhelm, co-initiateur du nouveau réseau “Mission et diaconie” de l’EEM. Agé de 35 ans, le pasteur Walter Wilhelm, il partage avec sa femme la fonction de surintendant du district de Zurich. Cet interview a le mérite de donner toutes les explications et précisions nécessaires à propos des nouvelles structures mises en place pour développer la mission et la diaconie au sein de l’EEM.


Connexio: Monsieur le pasteur Wilhelm, d’où vient ce nouveau terme de “Connexio”, et pourquoi l’avoir choisi?


Pasteur Walter Wilhelm: “connexio” est un terme que notre Eglise connaît depuis longtemps. Il représente en quelque sorte l’essence de l’Eglise et surtout le principal objectif de nos activités diaconales et missionnaires: créer des liens De nos jours, il est très important d’avoir des connections, qu’il s’agisse de celles du téléphone portable ou des contacts professionnels et sociaux. Nous souhaitons nous aussi établir de bonnes liaisons avec nos partenaires, afin de promouvoir la cause diaconale et missionnaire. Nous voulons mettre sur pied un réseau de personnes qui suivent le Christ, veillent à entretenir leur lien avec Dieu et concrétisent une partie de Son royaume dans le monde.


Concrètement, qui est membre de ce réseau?


Les membres au sens strict sont des personnes qui travaillent dans les secteurs d’activités concernés: la mission intérieure et extérieure en Suisse, dans le monde et dans la Conférence Centrale de l’Europe du Centre et du Sud. Le terme de réseau le dit cependant clairement: nous ne faisons pas le travail à la place des communautés, mais avec elles. Les membres des communautés savent qu’ils sont unis par les différents liens et relations. Ils partagent leurs expériences avec nos partenaires, des personnes animées des mêmes sentiments, dans d’autres pays et secteurs d’activités.


Qu’attend-on de cette nouvelle structure?


Des rencontres et des liens les uns avec les autres: les personnes intéressées élargissent leur horizon, par exemple en nouant des contacts avec des membres des Eglises partenaires ici et à l’étranger: en Suisse et en France, en Europe de l’Est et dans le monde entier. Nous aspirons à - j’ose le dire - une “globalisation” qui, plutôt que d’exclure, unisse un grand nombre de soeurs et de frères en Christ. Jusqu’à présent nous avions trois secteurs d’activités dotés de compétences propres et d’organes distincts, mais chargés de coordonner ensemble la récolte des fonds et l’élaboration de la liste de projets. Cela nécessitait un investissement considérable. Connexio est destiné à simplifier ce système et à diminuer l’investissement, sans pour autant réduire les programmes d’activités. Ainsi, par exemple, n’y a-t-il désormais plus qu’un seul bulletin de versement. De plus, nous fournirons aux paroisses un matériel d’information plus adéquat afin qu’elles puissent mieux présenter nos projets lors de leurs manifestations. Le terme de “connexio” pourra aussi être utilisé pour promouvoir nos projets en-dehors de l’Eglise.


Ne risque-t-on pas de voir les projets sociaux et diaconaux primer sur les projets missionnaires?


De manière générale, nous poursuivrons notre travail comme nous l’avons fait jusqu’à présent. Selon le groupe cible, nous mettrons l’accent sur des projets différents. En Suisse et en France, les projets évangélico-missionnaires continueront à prédominer. En ce moment, nous y soutenons surtout l’engagement d’animateurs et animatrices de jeunesse. Dans d’autres pays, nous voulons aider les Eglises locales et leurs cadres à faire leur travail et à accomplir leur mission sur place.


Connexio peut-il être source de joie et d’investissement dans le travail?


Oui. D’où justement l’idée du réseau: il ne s’agit pas simplement de déléguer le travail à une commission, mais de faire participer tout le monde. Connexio veillera certes à ce que les dons soient utilisés de manière judicieuse, mais il est important que les communautés et leurs membres rencontrent d’autres chrétiens du réseau de par le monde, qu’ils bénéficient de leurs expériences et de leurs opinions, qu’ils apprennent ce que signifie être chrétien dans les pays et Eglises partenaires, Cette démarche renforce aussi la joie et l’envie de s’investir chez nous.


Quelle est votre vision pour l’avenir de Connexio?


Mon rêve est que les communautés en Suisse et en France ne se contentent plus de proposer chaque année un dimanche sur la mission, en y conviant des responsables de projets, mais qu’elles établissent une relation concrète avec les participants d’un projet partenaire et qu’elles en prennent soin; elles pourraient organiser des rencontres, en encourageant par exemple les membres de la paroisse à voyager, afin d’aller discuter avec les gens sur place et de les inviter à leur tour dans leur paroisse. C’est ainsi que se créeront des liens, un rapprochement, entre les soeurs et frères en Christ.

Source: Connexio