Italie, Rome: des représentants des Eglises européennes rencontrent Silvio Berlusconi, qui assure la présidence italienne de l'Union Européenne

Les représentants des Églises européennes ont insisté sur la promotion de la liberté religieuse en Europe, lors de leur rencontre avec la Présidence italienne de l’Union européenne, mardi 14 octobre, au Palais Chigi de Rome. Ils ont également fait un nouvel appel pour une référence aux racines chrétiennes de l’Europe dans le préambule de la future Constitution de l’Union Européenne.


Les représentants des Églises européennes ont discuté de leur rôle dans le processus de l’unification européenne avec le Président italien du Conseil, M. Silvio Berlusconi. Ils ont souligné la nécessité de garantir la liberté religieuse, le respect des relations juridiques existantes dans les États membres et le développement d’un dialogue ouvert, transparent et régulier. 


Cette réunion fait partie d’une série de rencontres entre la commission Église et Société de la Conférence des Églises Européenne (CEC), la Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE) et la Présidence semestrielle tournante de l’Union Européenne.


Dans son introduction, le Cardinal Camillo Ruini, Président de la Conférence épiscopale italienne, a renouvelé son appel pour une reconnaissance spécifique aux racines chrétiennes de l’Europe dans le préambule du projet de Traité Constitutionnel de l’Union.


La future constitution de l'Union européenne (UE) devrait prévoir un "dialogue régulier" entre les institutions communautaires et les Eglises et, aussi une référence explicite aux "racines judéo-chrétiennes" du continent.


Le Cardinal Camillo Ruini a également souligné l’importance de "reconnaître clairement et de protéger dans son intégralité l’autonomie, l’identité spécifique, les droits et le rôle des Églises en tant que symbole de liberté et la coopération réciproque entre les institutions civiles et religieuses". La proposition du projet de Traité Constitutionnel sur ce point (cf. art. 51) "représente un compromis délicat dont toute modification éventuelle serait infondée et inacceptable".


Le Président de la Fédération des Églises Evangéliques en Italie, le Professeur Giovanni Federico Long, a lui aussi souligné l’engagement des Églises en Europe à supporter les politiques en faveur des droits de l’Homme et l’importance des mesures législatives visant à garantir la liberté religieuse. 


La future constitution devrait garantir, comme le fait déjà le projet en discussion, l'entière liberté religieuse de toutes les confessions. 


En ce qui concerne l’éthique et la bioéthique, les représentants des Églises ont exprimé leur désir de voir le respect intégral de la vie humaine affirmé dans la législation européenne, en particulier quand elle est la plus vulnérable: à son commencement et à son terme. Ils ont également demandé que la nature spécifique de la famille basée sur le mariage soit sauvegardée. 


Les représentants des Églises ont également rappelé l’engagement des Églises dans le domaine de l’immigration et de la protection des réfugiés. Ils ont surtout souligné la nécessité de combiner l’éthique des droits de l’Homme et de la solidarité avec la sécurité et la légalité. 


La Conférences des Églises Européennes (CEC) est une fédération composée de 126 Églises orthodoxes, protestantes (l'Eglise Evangélique Méthodiste est du nombre), anglicanes et catholiques de tous les pays d’Europe plus 43 organisations associées.


La COMECE est une commission des Conférences épiscopales catholiques des États membres de l’Union européenne. Les Conférences épiscopales de la République tchèque, de Hongrie, de Lituanie, de Malte, de Pologne, de Slovaquie, de Slovénie et de Suisse sont des membres associés.


14/15 octobre 2003

Source: EEMNI/ENI-Infos/Zenit