Suisse, Genève: des femmes venues de zones de conflit parlent de la paix et de la justice

Quarante-cinq femmes venues de zones de conflit partout dans le monde se réunissent au Centre Oecuménique de Genève du 17 au 20 mars pour échanger des témoignages. 


Avec les enfants, les femmes sont les principales victimes des guerres et des conflits dans le monde. Elles vivent dans la crainte et l'anxiété, que ce soit au foyer, dans les camps de réfugiés, ou sur le chemin de l'exil. 


Beaucoup subissent dans leur chair les actes de violence et les abus commis par des soldats en quête de rapines ou des hommes appartenant à un groupe ethnique différent, poussés par le désir de vengeance et d'humiliation. Pour certaines de ces femmes, comme pour beaucoup d'autres personnes confrontées en permanence à la violence économique, la tâche de nourrir une famille ou de planifier l'avenir est un combat quotidien. 


Les femmes ne jouent pas un rôle moteur dans le déclenchement de la guerre. Pourtant, ce sont elles qui portent la lourde charge d'aider la famille à survivre ou de reconstruire les vies brisées. 


Mais la violence que subissent les femmes n'est pas seulement celle de la guerre. Elles sont victimes aussi de la violence raciale, qui vient souvent s'ajouter à la violence qu'elles subissent chaque jour dans leur propre foyer. Les femmes autochtones sont confrontées aussi au déni de leurs droits. 


Des milliers d'histoires profondément humaines pourraient être racontées - des histoires de courage, de ténacité, de sagesse et de vision lucide du véritable sens de la vie en communauté. 


Les femmes réunies cette semaine à Genève ont entrepris de témoigner. Les participantes à cette rencontre viennent des pays suivants : Sierra Leone, Libéria, Rwanda, Afrique du Sud, Soudan, Kenya, Afghanistan, Pakistan, Inde, Indonésie, Japon, Taiwan, Israël, Etats-Unis, Canada, Bolivie, Argentine, Uruguay, Brésil, Pérou, Costa Rica, Guyana, Trinité, Jamaïque, Bosnie-Herzégovine, Yougoslavie, Suisse, Allemagne, Royaume-Uni, Fidji, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Australie. A la toute dernière minute, la participante qui devait venir de Ramallah, dans les Territoires palestiniens occupés, n'a pu quitter la ville. 


Le colloque est parrainé conjointement par les programmes des femmes du Conseil Oecuménique des Eglises (COE), de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), de l'Alliance Réformée Mondiale (ARM) et de la Conférence des Eglises Européennes (KEK). L'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) est membre à la fois du COE et de la KEK.


Le 18 mars 2002

Source: Conseil oecuménique des Eglises (COE)