COE : seules les Eglises peuvent aider les personnes marginalisées atteintes du VIH

Michel Sidibé © Peter Williams/COE

Le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, a demandé l’aide des Eglises pour lutter contre la pandémie du VIH, lors de la plénière du jeudi 31 octobre, à Busan. Son objectif est de faire disparaître la transmission du virus entre la mère et l'enfant, d’ici 2015.

«Actuellement 10 millions de personnes suivent un traitement contre l’infection du virus de l’immunodéficience humaine (VIH)», lâche Michel Sidibé, directeur exécutif du programme de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui lutte contre la pandémie du sida (Onusida). «Alors que personne n’y croyait, nous avons pu offrir un traitement à des personnes défavorisées qui semblaient condamnées», ajoute le sous-directeur de l’ONU.

Les progrès de la médecine ont permis de diminuer drastiquement le coût du traitement. Il y a douze ans, il coûtait 15 000 dollars pour une personne par année. Actuellement, grâce aux médicaments génériques, le prix s’élève à 80 dollars par personne par année. «De plus la solidarité avec les églises et les communautés a permis d’atteindre les personnes malades où elles étaient, dans leur propre village».

Les nouvelles infections et le taux de mortalité ont considérablement diminué en Afrique.  «Et grâce à la prévention, les jeunes ont changé leur comportement et ont adopté une sexualité responsable», explique le Malien Michel Sidibé.

La lutte doit continuer

Bien que le taux d’infection ait diminué, 1,7 millions de personnes meurent encore chaque année du sida. Et 8 millions attendent un traitement.  De plus, une recrudescence du virus est apparue parmi les toxicomanes et les travailleurs du sexe.

«Ces personnes marginalisée par la société ne savent pas vers qui se tourner, seules les Eglises peuvent les aider. C’est pourquoi je sollicite l’Assemblée afin que les plus vulnérables puissent sortir du silence et avoir accès à un traitement».

Actuellement, plus de 41 pays interdisent la libre circulation de leurs citoyens atteints du HIV. «L’Assemblée est le moment idéal pour parvenir à des changements dans le monde car même si nous n’utilisons pas les mêmes mots, notre but est commun: mettre un terme à la souffrance humaine», souligne le directeur exécutif de l’Onusida.

«La lutte contre le sida nous a obligé à nous réunir». L’infection du VIH a touché toute les classes de la société partout dans le monder. «Il faut continuer notre lutte tous ensemble afin d’atteindre un niveau zéro d’infection et de décès à cause du virus». D’ici 2015, Michel Sidibé espère éradiquer la transmission du VIH entre les mères et leurs enfants.


Laurence Villoz, journaliste francophone pour le COE, à Busan

31 octobre 2013

COE