« L’engagement de l’Eglise catholique dans la recherche de l’unité des chrétiens est « irréversible », déclare Benoît XVI, qui a reçu jeudi le 16 juin au Vatican le secrétaire général du Conseil Oecuménique des Eglises (COE), le pasteur Samuel Kobia, pasteur méthodiste.
C’était leur première rencontre depuis que l’un et l’autre ont assumé leurs fonctions. Le Rév. Kobia était accompagné de sa femme et d’une délégation du COE qui siège à Genève.
Cette affirmation et l’adjectif « irréversible » fait la une de L’Osservatore Romano dans son édition quotidienne en italien du 17 juin.
Le pape disait souhaiter que cette visite contribue à renforcer «les liens de compréhension et d’amitié», et à poursuivre «la coopération» avec cet «important» organisme.
Pour sa part, le pasteur Samuel Kobia, a affirmé que les paroles du pape sont des «signes d’espérance clairs». Il souhaite que soient approfondis trois thèmes: la spiritualité, la formation et le débat ecclésiologique, de façon à clarifier la «capacité ou incapacité à se reconnaître réciproquement comme Eglises».
«Notre foi, disait-il, est plus efficace et vibrante lorsqu’elle est vécue ensemble par tous les frères et sœurs en Christ », et «notre témoignage prophétique, notre mission et notre service sont d’autant plus efficaces lorsque nous pouvons prier, confesser notre foi, parler et agir ensemble plutôt que séparément».
Au micro de Radio Vatican, le pasteur Kobia ajoutait : «Je dois dire avant tout que j’ai beaucoup apprécié comme une bienvenue chaleureuse les affirmations du Saint Père Benoît XVI pour lequel l’oecuménisme constitue une priorité. En outre, l’une des choses que je voudrais faire est exprimer combien j’ai profondément apprécié cette prise de position, en soulignant que nous sommes vraiment prêts à collaborer et à travailler ensemble pour arriver ensemble à cette grande unité entre le christianisme et les Eglises du monde».
Il revient pour finir au thème de l’unité: ”En nous faisant siens, le Christ a créé un lien indissoluble entre chacun et chacune d’entre nous et lui-même – et entre nous, les uns avec les autres. Parce qu’il est enraciné non pas en nous mais en Christ, notre lien d’unité ne peut se rompre. Nous sommes un en Christ. Puissent tous les chrétiens prier et travailler ensemble afin que notre unité soit visible pour le monde entier”.
Jeudi 16 juin 2005
Source: zenit