Un juge britannique: Au lieu de favoriser le «mariage gay», renforçons les familles


Un problème sociétal est négligé, que ce soit en Angleterre ou en France, le devenir de la famille menacée d’éclatement pour le plus grand préjudice des enfants

Sir Paul Coleridge

La société souffre beaucoup plus de la désintégration du mariage et de la famille

Londres (idea) – La désintégration de l'institution de la famille est un problème beaucoup plus important dans nos sociétés que l’apparentement des partenariats homosexuels au mariage. Le monde  politique devrait être beaucoup plus préoccupé par les conséquences du divorce sur les enfants que par l'introduction du «mariage gay».

Un juge civil de premier plan en Grande-Bretagne a émis cette opinion. Sir Paul Coleridge (Londres), qui a créé une fondation pour la préservation du mariage, a déclaré au journal londonien The Times que seul 0,1 % de la population britannique était touché par le «mariage gay», mais que plus de 99 % l’était par la désintégration du mariage et de la famille. On doit par conséquent travailler à sa préservation. L'avocat de 63 ans était depuis 30 ans juge aux affaires familiales avant d'être nommé en l’an 2000 à la juridiction civile suprême, la Haute Cour. 

Le Premier ministre britannique conservateur David Cameron veut autoriser les «mariages» religieux des homosexuels. Son gouvernement présente un projet de loi en janvier qui redéfinit les termes du mariage. Des Églises et des communautés religieuses, ainsi qu’un groupe de députés de tous les partis s’élèvent contre ce projet de loi. L’Eglise anglicane, la  "Church of England" ne devrait pas être concernée par ces nouvelles dispositions.

Les couples non mariés se défont plus facilement

Comme Coleridge l’a expliqué, les effets de l'éclatement des familles sur la société sont beaucoup plus forts. Le monde politique devrait se concentrer par conséquent sur la stabilisation de l'institution.

Le juge déplore et condamne la "mentalité de recyclage" toujours plus répandue: beaucoup de gens préfèrent «se défaire de» leur partenaire plutôt que d'essayer de réparer les relations brisées. Les principales victimes sont les enfants.

3,8 millions d’enfants sont affectés par les litiges familiaux en Angleterre et au Pays de Galles. 42% de tous les mariages échouent en divorce, signale le Times.

Les familles qui vivent ensemble sans être mariés courent un risque d’éclatement encore plus grand. La probabilité d'une séparation des parents avant qu’un enfant atteigne l'âge de sept ans est deux fois plus élevé que dans les mariages. Le nombre de «couples non mariés» a doublé en deux décennies pour atteindre le chiffre de 2,9 millions de couples. 45 % de tous les enfants de 15 ans ont déjà vu leurs parents se séparer une fois. Dans le même temps, le désir de se marier reste élevé dans la population. 70 % des 20 - 35 ans aimerait se marier. Ce voeu s'applique également aux 75 % des couples qui vivent ensemble sans être mariés.

29.12.2012

Traduction eemni

idea.de