Les Églises réaffirment leur engagement en faveur de la prévention du VIH

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Défilé «Tenir la promesse» à Washington pendant la Conférence sur le sida 2012. © Paul Jeffrey/Alliance œcuménique «agir ensemble»

À la récente Conférence internationale sur le sida, les participants œcuméniques ont insisté sur la nécessité d'intensifier les efforts des Églises pour fournir un appui aux femmes prises au piège de sociétés rongées par la violence sexuelle et la violence de genre. Un accent a en outre été mis sur la réduction de la stigmatisation liée au VIH dans les communautés.

La XIXe Conférence internationale sur le sida, qui avait pour thème «Inverser la tendance ensemble», s'est refermée à Washington, aux États-Unis, le 27 juillet.

«Le VIH et le sida ont mis nos théologies conventionnelles à l'épreuve et nous ont mis face à nos propres préjugés à la lumière de l'amour transformateur du Seigneur», a déclaré la docteure Susan Parry, coordinatrice régionale pour l'Afrique australe de l'Initiative œcuménique de lutte contre le VIH et le sida en Afrique (EHAIA), un projet du Conseil œcuménique des Églises.

Dr Parry participait à la pré-conférence œcuménique, organisée dans le cadre du forum sur la religion et le sida sous la direction de l'Alliance œcuménique «agir ensemble».

Elle a insisté sur le fait que l'époque actuelle est un «kairos pour l'Église», un moment propice pour apporter «l'amour transformateur à chaque individu, quels que soient sa sérologie VIH, sa couleur, sa culture, ses croyances, ses origines ethniques et son orientation sexuelle.»

«Nous savons ce qu'il faut faire, nous savons ce qui fonctionne et ce qui permet de changer les choses. Ainsi, les succès obtenus demeurent les arguments les plus convaincants à présenter au monde et en particulier à l'Église afin qu'encore plus d'efforts soient consentis pour parvenir à une génération sans sida», a-t-elle ajouté.

Évoquant les difficultés rencontrées par les programmes que mènent les Églises dans le domaine du VIH, Susan Parry a déclaré: «Nous ne parlons pas de "stratégies de sortie" pour les gens dans le besoin. Nous avançons avec eux sur un parcours de solidarité et d'accompagnement aussi longtemps qu'il le faut.»

La pasteure Nyambura Njoroge, coordinatrice de l'EHAIA, a abordé les principaux aspects relatifs à la stigmatisation liée au VIH et au sida. Elle a affirmé que, grâce aux initiatives de l'EHAIA, les Églises ont «brisé le silence et dissipé les craintes qu'inspirent les problématiques liées à la sexualité dans toute sa diversité.»

Elle a déclaré dans son intervention qu'il est essentiel que les Églises «favorisent une prise de conscience critique contre la violence sexuelle et la violence de genre et encouragent la justice de genre, les masculinités et féminités transformatrices, ainsi que l'accompagnement pastoral des personnes vivant avec le VIH.»


6 août 2012

COE