L’admission des femmes à l'épiscopat a échoué de peu : six voix manquantes
Londres (idea) – Dans un proche avenir, l'Église anglicane "The Church of England" doit compter sans des femmes évêques. Par un vote au Synode général, la motion pour l'admission des femmes à l'épiscopat n’a pas atteinte la majorité des deux-tiers requise dans l'une des trois chambres.
C’est l’échec d’un processus législatif de douze ans. Au plus tôt, c’est dans quatre ans que le processus peut redémarrer. Les 446 membres du Synode général sont répartis en trois "chambres" - l'une pour les évêques, l’autre pour le clergé et la dernière pour les laïcs. Chacune devait approuver l'ordination des femmes à l'épiscopat à la majorité des deux tiers.
Dans la chambre des laïcs, il manquait six voix : 132 membres ont voté par l'affirmative et 74 par la négative. Chez les évêques, 44 évêques ont voté pour des femmes évêques et trois contre, chez le clergé, 148 ont voté pour et 45 contre. Les adversaires - en particulier certains des traditionalistes et des évangéliques - font valoir des raisons bibliques et la tradition de l'Église. Les Eglises orthodoxes et l'Eglise catholique romaine ne reconnaissent pas par exemple de femmes prêtres.
Fardeau pour le futur archevêque de Canterbury
Le futur chef spirituel ressent cet échec comme un lourd fardeau. L'évêque de Durham, Justin Welby, reprend le 1er Janvier, la fonction d'"archevêque de Canterbury" qu’occupait Rowan Williams (62 ans), qui, après dix ans, rejoint l'Université de Cambridge.
L’homme de 56 ans, Welby - un évangélique - s'était prononcé pour la consécration de femmes ainsi que Williams, qui a exprimé sa "profonde tristesse" et souhaité pour son successeur «toute la bénédiction" pour la solution des problèmes existants.
Les partisans «atterrés»
La pasteure Rachel Weir, présidente de la campagne, «Les femmes dans l'Église", s'est dite "atterrée".
La composition de la chambre des laïcs ne reflète pas la réalité dans les communautés. Pour les opposants, déclaraient les pasteures Rebecca Swyer (Brighton) et Rosemary Lyon (Blackburn), l'Église doit se conformer à la Bible, elle n’a pas l’«autorité» spirituelle de consacrer des femmes comme évêques.
La question de l'ordination des femmes est posée depuis 1994, quand les premières femmes prêtres anglicans ont été ordonnées en Angleterre entraînant des tensions parmi les quelque 25 millions d'Anglicans. Plus de 440 pasteurs théologiquement conservateurs avaient quitté l'Église.
Allemagne: depuis 20 ans il y a des femmes évêques
En Allemagne, c’est en 1992 que Maria Jepsen (Hambourg) a été consacrée première femme évêque luthérienne au monde. Après sa retraite en juillet 2010, c’est encore une femme qui a été élue évêque de l’actuel diocèse du nord de Hambourg et de Lübeck.
La plus connue était Margot Kaessmann qui a servi de 1999 à 2010 comme évêque de Hanovre et trois mois a également comme présidente du Conseil de l'EKD (Eglise protestante d’Allemagne).
Actuellement, deux femmes sont à la tête d’Églises nationales: l'évêque Ilse Junkermann (Magdeburg / Eglise protestante en Allemagne centrale) et présidente Annette Kurschus (Bielefeld / Eglise protestante de Westphalie).
Une église libre est aussi dirigée par une femme : Wenner Rosemarie (Frankfort sur le Main) est à la fois l’évêque de la Conférence centrale d’Allemagne et la présidente du conseil des évêques de l'Eglise méthodiste unie au niveau mondial.
21.11.2012
traduction eemni