Pakistan: un pasteur accusé de blasphème


Karma Patras est le „prisonnier du mois de décembre“

Francfort-sur-Main/Wetzlar (idea) – La Société internationale pour les droits de l'homme (SIDH) et l’Agence de presse IDEA (Wetzlar)  ont nommé «prisonnier du mois de décembre» le pasteur pakistanais Karma Patras et appelé à son soutien.

Il a été placé en détention à la mi-octobre. Patras dirigeait une réunion de prière le 13 octobre à la ville de Sanghla Hill (Punjab) dans la maison d'une famille chrétienne. Il lui a été demandé si les chrétiens devaient aussi célébrer la fête musulmane du Sacrifice.

Le pasteur a estimé que d'un point de vue biblique toute participation à cette fête leur était interdite. Les musulmans ont aussi entendu ces commentaires et puis les ont répandus. Sur ce, des religieux musulmans ont appelé à tuer les «infidèles».

Une foule en colère a attaqué la maison de Patras et l’a battu. La police a dû le protéger des attaques. Le pasteur a été arrêté et accusé de blasphème.

Lors de l’audience du 30 octobre, le juge a refusé sa libération sous caution. Selon le journal pakistanais "Christian Post", les 30 membres de l’église du pasteur sont partis par peur d'une attaque contre leurs maisons et sont en sécurité maintenant.

Le SIDH et IDEA appellent à envoyer des lettres au président du Pakistan Asif Ali Zardari. Il devrait contribuer à la protection de Patras et à sa libération.

Le pasteur a seulement exprimé ses convictions religieuses et non insulté l'islam. Le gouvernement pakistanais devrait modifier les lois sur le blasphème de façon à punir les abus. Sur les 174 millions d’habitants que compte le Pakistan, environ 95 % sont musulmans, les chrétiens représentent 2% comme les Hindous et le reste sont Sikhs, bouddhistes et adeptes d'autres religions.

23.11.2012

Traduction eemni

idea.de