Pakistan: abandon des charges de blasphème contre la jeune chrétienne


Militants de droits de l’homme: Mettre fin au terrorisme d'Etat contre les non-musulmans

Islamabad/Göttingen (idea) –  Le plus haut tribunal au Pakistan a abandonné le 20 novembre ses poursuites contre une jeune fille chrétienne de 14 ans. L'affaire avait attiré l'attention du monde entier.

Rimsha Masih, handicapée mentale, avait été arrêtée en août dans la banlieue d'Islamabad, accusée de blasphème. Un religieux musulman l’avait accusée d'avoir brûlé des pages d’un Coran.

Plus tard, on l’a soupçonné d'avoir mis en scène l'incident lui-même. En septembre, la jeune fille avait été libérée sous caution. La famille vit maintenant dans un lieu tenu secret sous protection policière.

Le juge a justifié le rejet de la demande par le fait qu'il n'y avait pas de témoins de l'infraction alléguée. Les militants des droits de l'homme ont exprimé leur soulagement après cette décision.

Toutefois, «la terreur soutenue par l'État» contre les non-musulmans au Pakistan «est loin d’être encore endiguée», a déclaré le Président de l'Asia Society for Threatened Peoples, Ulrich Delius (Göttingen).

C’est ainsi que le pasteur Karama Patras Sanghla Hill (centre province du Pendjab) a été placé en "détention préventive" le 13 octobre. Le pasteur est accusé de blasphème pour avoir cité la Bible quand il tentait de répondre à la question du croyant sur la fête musulmane du Sacrifice à son domicile.

Des imams outrés ont alors organisé une manifestation en face de sa maison jusqu'à ce que la police l'emmène en garde à vue. Malgré l'intervention d'un avocat, le tribunal local a refusé le 6 novembre de libérer sous caution le pasteur emprisonné.

Supprimer les lois sur le blasphème controversées

Selon la Société pour les peuples menacés, des membres de minorités religieuses au Pakistan ne cessent pas d’être accusés de blasphème.

De nombreuses annonces font remonter ces différends au voisinage. Le Pakistan devrait, après son élection au Conseil de droits de l'homme, annuler  définitivement toutes «les dispositions controversées contre le blasphème - comme promis depuis longtemps déjà - exige l'organisation des droits de l’homme.

20.11.2012

Traduction eemni

idea.de