Georgina Dufoix, ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale de 1984 à 1986, Elle s'est convertie au protestantisme évangélique au début des années 1990, fait circuler ce message :
"Nous sommes aujourd'hui de plus en plus nombreux à prier pour les autorités (selon 1 Timothée 2) et à comprendre combien la prière peut changer l'atmosphère qui entoure nos responsables. Si je me permets de venir aujourd'hui vers vous, c'est parce qu'il y a, me semble-t-il, nécessité d'être plus vigilants encore.
[...] Première remarque
Le mariage civil, clef de la vie sociale et familiale, organise l'alliance entre un homme et une femme avec pour fonction de mettre au monde des enfants, de les élever dans un cadre stable, de protéger le plus faible, de s'engager à s'assister mutuellement si cela s’'avère nécessaire. Pour que deux personnes d'un même sexe puissent se « marier » il faudrait changer le code civil, et en faire disparaître tout ce qui traduit l'altérité entre un homme et une femme, et essentiellement les mots Père et Mère ; ceci pour tous les mariages: homme-femme ou 2 hommes, 2 femmes. Père et Mère seraient remplacés par le mot Parent qui, lui, est asexué. Nous deviendrions Parent1 ou Parent 2 ........!
Ne nous y trompons pas, derrière ce changement de mot, il y a, bien sur, la volonté de faire plaisir à une communauté, la communauté homosexuelle (LGBT). Mais il y a surtout un présupposé fondateur qui est celui de la philosophie du Genre (appelé en anglais The Gender Theory). Cette vision du monde refuse la différence entre homme et femme. Ceux qui la défendent voient dans l'altérité de l'homme et de la femme non pas une source de vie et de complémentarité, mais une source d'exploitation. Le féminin et le masculin deviennent de simple rôle que l'on peut choisir d'échanger, de parodier ou de changer. Cette théorie du genre est la base de la réflexion et de l'action de ceux qui demandent aujourd'hui de se « marier » et qui obligeraient tous les citoyens à rayer les mots de père et de mère de leur acte de mariage comme de leur livret de famille pour devenir Parent 1 ou 2 ou parent A et B .....! Derrière les mots se profile une vision du monde qui est, en fait, une construction intellectuelle combattant l'hétérosexualité en tant que norme sociale; une norme sociale qu'ils jugent imposée et dépassée puisque bâtie sur la différence sexuelle.
Deuxième remarque : la filiation. La filiation, ce n'est pas seulement d'indiquer par qui l'enfant sera élevé, c'est aussi, c'est surtout de permettre à l'enfant de savoir d'où il vient. Brouiller la chaine des générations conduirait la personne à se construire sans fondation. Quel affaiblissement!
Troisième remarque : l'adoption
Certains couples homosexuels élèvent déjà des enfants, mais ce serait tout à fait différent si une loi particulière autorisait l'adoption pour répondre à leur souhait d’avoir des enfants. Le sens profond de l'adoption est de donner un père et une mère à un enfant qui en est privé. Ce n'est pas de donner à des adultes un enfant pour répondre à leur désir. Le sens même de l'adoption serait renversé, passant du « droit de l'enfant » à « un droit à l'enfant ». Ce serait un bouleversement : est-il en faveur des enfants ?
Enfin, il ne me semble pas juste qu'une minorité impose à une majorité un changement de civilisation aussi profond. [...]"
9 novembre 2012