Conférence Annuelle 16-19 juin 2011 à OBERWINTERTHUR / ZURICH
Réunion du district francophone
Au cours de cette rencontre, une discussion en petits groupes a été menée sur le document «Stratégie VIE, projet VIE : il s’agissait de voir l’état d’avancement de la réflexion sur le renouvellement de l’église au niveau local. Mais dans un premier temps, le surintendant Etienne Rudolph et le président de l’UEEMF Marc Berger ont donné la parole aux représentants de plusieurs églises du district francophone, dans l’ordre, Bruxelles, Lausanne, les églises en Algérie et la congrégation des Sœurs de Béthesda.
Faisons connaissance
Augustin
Délégué laïc du circuit méthodiste de Bruxelles. Le pasteur qui supervise ne pouvait pas venir, son épouse étant brusquement tombée malade. Le circuit compte pas moins de 5 pasteurs. Lui-même collabore avec ces 5 pasteurs. La communauté est née de la volonté de méthodistes de prier ensemble. Et ce depuis 2006. Cette idée fut concrétisée et s’est heurtée à divers problèmes
Le problème des locaux
En avril, le président de l’EPUB nous a renvoyés dans les églises locales (comme sous-locataires), mais grâce à l’Eglise catholique la communauté a été acceptée par l’église catholique depuis avril 2010. La communauté est installée à présent dans un cadre idéal.
Difficulté de la reconnaissance officielle
Le méthodisme s’est concentré dans le protestantisme belge (EPUB). Devant ces difficultés, on s’est mis en prière et on s’est tourné vers les responsables méthodistes (évêques Wenner Rose-Marie et Patrick Streiff). Avec l’aide de Dieu et la prière, et surtout l’implication de l’évêque Streiff et ses relations avec l’EPUB, la communauté a été reconnue officiellement par l’EPUB. Le week-end dernier, l’évêque et le surintendant sont venus vivre l’œuvre du Seigneur à Bruxelles.
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Lausanne
Pierre Bertololy
C’est une église ancienne, la première église méthodiste de pierre construite en Suisse, ce qui explique l’attachement des membres de l’église au bâtiment ; ce n’est pas toujours facile d’aller de l’avant. Calme et sérénité reviennent. Ceux qui sont partis ne sont pas revenus.
Sous peu, Pierre Bertololy fera des propositions pour montrer comment témoigner à l’extérieur.
L’église est d’abord un lieu de culte. Concernant les paroissiens, nous essayons de vivre la communion fraternelle le mieux possible. Les membres se retrouvent volontiers : on s’aime davantage. «Nous avons survécu, et maintenant il faut voir maintenant comment on va vivre».
Algérie
Abdenour
Laarba, pasteur de la station Ex Fort national
Il y a en moyenne de 100 à 120 personnes au culte célébré dans un garage aménagé. Car la salle de culte officielle est encore occupée par une sœur blanche.
Aujourd’hui, on fait un culte dans ce garage, et l’on en remercie le Seigneur. 80% de chrétiens n’ont pas accès à un lieu de culte. Notre église est une des rares églises à disposer de locaux. Quand les gens viennent à l’Eglise méthodiste, ils sont à l’aise, car ils sont sur un terrain qui appartient à l’église, car nombreuses sont les églises de maison.
Malgré cette précarité, l’Evangile est annoncé ; 87 personnes en 2010 ont été baptisées, 40 personnes depuis le début de l’année.
De temps en temps, on a des réactions brutales de la part des autorités, car elles ont du mal à concevoir que le Seigneur agisse et que ce n’est pas une histoire de personnes.
Notre projet consiste à nous ouvrir aux villages d’alentour ; Mais notre problème est de trouver à chaque fois un lieu de culte.
Saïd
Kabylie
Spécial pour notre pays : Saïd est originaire de la région de Kabylie et est responsable d’une communauté située à 35 km de Tizi Ouzou. Sa communauté a été créée en 2000 dans sa maison, comme une église de maison. Ainsi s’est propagé l’Evangile dans la région. Cette église de maison a progressé et a enregistré 30/35 membres baptisés dans sa maison.» Les locaux ne pouvant pas contenir tout ce monde, nous allons reculer les murs ; Jésus a répondu à notre prière. En 2000/2001, on a passé un an dans un garage. Nous allons reprendre la demande de pousser les murs afin d’élargir la surface. Un voisin est venu le trouver pour proposer de louer une surface plus grande. En 2007, on a acheté une parcelle de terre, aménagé une salle de culte, un presbytère, une salle d’enfants. On a assisté à ces miracles : Jésus ressuscite son église, ce n’est pas une nouvelle église, mais Jésus ressuscite son église».
Ils travaillent avec les femmes (rôle important des femmes dans l’église comme dans la société) avec les petits enfants et leurs familles, car ce sont les enfants qui vont reprendre le flambeau.
Hamid
Constantine
Autre région, autre culture.
«Constantine est la ville la plus musulmane, cela ne nous empêche pas d’être une église ouverte. Peut-être avons-nous la chance d’avoir deux policiers en face de chez nous.
L’autre jour, un homme est venu frapper avec un marteau la porte de l’église… Heureusement que la police a veillé».
Plusieurs viennent discrètement. Les baptêmes se font en privé. A défaut de la confiance. Entre eux, la confiance ne règne pas.
Hamid essaie de créer un climat de confiance, loin de la peur. En dehors des Algériens, il y a des Africains qui viennent étudier, de plusieurs nationalités (10 pays africains) ; ceux-ci constituent le noyau fort de l’église et gèrent la vie de l’église au quotidien. «Si on a cette ancre dans l’espérance, elle nous garde et nous stabilise même s’il y a des tempêtes à surmonter».
Roger Correvon
Alger
L’église d’Alger est la plus ancienne église protestante dans la capitale. Hugh Johnson a officié à Alger pendant 33 ans. Les Réformés ont passé le relais à l’Eglise méthodiste pour la poursuite du travail. Cette église qui réunissait une cinquantaine de personnes a subi de fortes pressions. Initialement, cette église formait le cœur de l’EPA dans le souci de fédérer toutes les sensibilités du protestantisme algérien. Le président était longtemps Hugh Johnson, Ulli Sennhauser puis est arrivé Mustapha Krim, le premier président algérien de cette association.
L’EPA a fait un transfert de titres et l’église d’Alger a perdu la propriété de ses locaux. Le procès en civil a ordonné l’expulsion de Roger Correvon, de l’église et de l’association œcuménique rencontre et développement. Dans le transfert, il y a eu perte de membres. A ce jour, l’église forte d’une vingtaine de membres a besoin de soutien et de prière. «Le choc, c’est que cela vienne d’autres chrétiens… Avec la complicité des autorités».
L’EEM compte des sœurs
Congrégation Sœurs Bethesda
Sœur Louise
Sœur Marlyse avait la vision de transformer la communauté en congrégation. Ce n’était pas facile, car cela impliquait un déménagement important… Les sœurs ont décidé de continuer à vivre. «Nous sommes une petite communauté et nous ne voyons pas encore comment cela va continuer. Dieu permet que la congrégation continue à vivre et à le servir….» 10 sœurs habitent une maison, 21 quai Zorn. Dans cette maison, il y a des possibilités de réunion et d’accueil (La Traversée). Les Sœurs essaient de faire de cette maison une maison d’accueil et une maison d’hébergement.
«Dieu nous a aidés à entrer dans cette vision. Nous sommes prêts à nous y engager», déclare Sœur Louise.
Sœur Marlyse était la plus jeune à décéder. C’était cette année. Il pourvoira à la suite, assure Sœur Louise. Elle remercie l’évêque Bolleter présent dans la salle qui les aide et les visite et a permis l’édition du livre-témoignage de Sœur Marlyse.. «Il est une foi».
Le tiers Ordre est encore en projet : à savoir l’engagement à la prière en communion avec les Sœurs.
La Maison de miséricorde mérite bien son nom.
2e partie
Le second temps était consacré à des échanges en petits groupes sur ce que chaque église locale vit en terme de renouvellement.
Les questions de base :
- La thématique concerne-t-elle notre Eglise locale ?
- Avons-nous déjà réfléchi, localement, à cette thématique ?
- Qu’est-ce qui est difficile à mettre en œuvre dans cette perspective ?En quoi avons-nous besoin d’aide localement ?
- Qu’est-ce qui a déjà été fait ou qui sera fait prochainement ?