Vendredi

Images prises sur le vif lors de la soirée jubilaire : hommage est rendu à toutes celles, tous ceux qui ont exercé de 10 à 50 ans de ministère au sein de l’EEM.


Images de la CA en plein travail


Le pasteur Michel Weyer, président de Bethesda, dans la présentation de son rapport

Temps de souvenir

Le capital de l’Eglise, ce sont ses femmes et ses hommes


Au cours du culte du souvenir de la Conférence annuelle (CA), plusieurs personnes ont été placées au premier plan. On s’est souvenu des défunts de l’année, on a pris congé de collaborateurs et accueilli de nouveaux collaborateurs. Enfin, trois personnes ont été admises comme membre de plein droit de la Conférence annuelle. 

Les délégués se sont recueillis en mémoire des défunts de l’année, les pasteurs

- Markus Lindenmann, (1933 à 2007) homme créatif et persévérant de haut niveau, dont le mot d’ordre était de qualité : “satisfais-toi de ma grâce, car ma force se déploie dans les faibles”.

Arnold Bölsterli (1932-2008), longtemps aumônier à la Clinique Bethesda, dont la devise était :  “Il a bien fait toutes choses ; il fait entendre les sourds et parler les muets”.

- Ernst Ryser (1911-2008) dont la devise est aussi éloquente : “Avec Dieu, nous ne faisons pas du sur place, nous avançons sur le chemin”;  il a été l'ancien directeur de la maison d’édition CVB et très longtemps membre laïque de la CA. Selon le mot très juste de la pasteure Claudia Haslebacher, “ils vivent maintenant eux-mêmes ce qu'ils ont prêché”. 

Méditation

Lors de ce culte du souvenir, la pasteure Claudia Haslebacher a basé sa courte méditation sur le texte de Phil 3.10 “Rien d’autre que le Christ”.

Ce que Paul déclare là n’a aucun sens dans notre culture contemporaine, l’idée de partager sa souffrance et l’aspiration à partir. Tout le monde aspire à la satisfaction de ses désirs. Mort et maladie sont traités comme des tabous avec un fort sentiment d’impuissance.

Derrière les propos de Paul, il y a l’affirmation de Jésus-Christ comme son Seigneur personnel ; cela seul compte à ses yeux. Il aspire à le connaître, Tout le reste n’a pas de valeur. Etre avec lui pour toujours est l’accomplissement de sa vie. TOUT CE QU’IL VEUT, c’est de vivre sa relation intime avec Jésus. Aussi est-il prêt à prendre sur lui la souffrance. Avec le Christ, il aspire aussi à vivre la résurrection ; sa cible de vie, c’est l’éternité. En est-il de même pour nous ? Aspirons-nous à vivre cette communion avec le Christ, dès à présent, et pour toujours ? Puissions-nous tous aspirer à toujours mieux le connaître en profondeur, lui à l’exclusion de tout autre !

Evolution dans le corps pastoral

Le couple Monteiro, qui a animé les cultes en portugais dans toute la Suisse restent jusqu’à l’année prochaine en fonction avant de revenir dans leur pays pour une retraite fort  méritée.

Les nouveaux collaborateurs sont présentés à la CA, de même que les pasteurs accueillis de plein droit comme membres de la CA, à savoir  Maryette Berdakji, Matthias Fankhauser, Serge Frutiger, ce qui porte le nombre des membres de plein droit de la CA à 153. Ils appartiennent désormais à la communauté de service des pasteurs.  La pasteure Hanna Wilhelm, présidente de la communauté de service pastoral leur fait cadeau d’un ballon en signe de la mission qui leur incombe...

Après la pause, l’évêque Patrick Streiff appelle l’assemblée à la prière en faveur du Zimbabwe en cette journée clé d’élection présidentielle. A cet effet, il cite la prière publiée par le pasteur méthodiste et président du COE, Samuel Kobia.

Du côté francophone, notons que le pasteur Marc Barthelemy (Genève) est dégagé cet été de ses fonctions et que le poste de Saint-Imier est déclaré vacant.

Rapport des surintendants

Dans ce rapport généralement très attendu, le cabinet (surintendants et évêques cherche à transmettre des impulsions spirituelles dans le travail des paroisses locales. “Avec ce rapport, nous ne voulons pas établir un catalogue de conseils formels, mais fonder une réflexion de fond à tous les échelons de l’église. Cette année, les surintendants reprennent et étoffent les thèses développées par l’évêque américain Robert Schnase lors de la dernière Conférence générale  et dans un livre (publication du livre courant 2009 : Josua Buchmüller travaille actuellement à la traduction (en allemand) du livre de l’évêque Robert Schnase, « The Five Practices of Fruitful Congregations » Il sera publié par l’EEM en Allemagne, puis distribué en Suisse) ou cinq pratiques pour aboutir à une structure paroissiale qui porte du fruit.

Les églises qui portent du fruit

  • offrent une hospitalité radicale (Radical Hospitality),
  • célèbrent les cultes avec passion (Passionate Worship),
  • font de la croissance de la foi un objectif essentiel (Intentional Faith Development),
  • prennent des risques en termes de témoignage et de service (Risk-Taking Mission and Service),
  • surprennent par une générosité extraordinaire (Extravagant Generosity).

Ces termes décrivent les éléments fondamentaux par lesquels Dieu utilise les églises pour conduire des hommes et des femmes à être des disciples. .... En s’exerçant (s’entraînant) sans relâche, en réfléchissant à ce sujet et en s’efforçant de s’améliorer, les églises parviendront à se rapprocher du but et à amener des personnes à devenir disciples de Jésus-Christ et à changer le monde.

Les délégués s’entretiennent en petits groupes sur la mise en oeuvre de ces éléments fondamentaux.

Voici le rapport des surintendants en téléchargement :  (fichier 120 ko)

Travail du conseil stratégique

Formé de l’exécutif du Comité directeur suisse, de deux représentants du Comité directeur français et de deux représentants du Cabinet, il est chargé de suivre l’application du profil de l’EEM au sein de l’église et de définir pour la CA les orientations à suivre. Il a identifié les principaux sujets de préoccupation des trois organes dirigeants, les trois domaines prioritaires au sein desquels le réseau de solidarité méthodiste doit être renforcé.

a) Entre les différents niveaux des conférences de l’EEM

Pour la période 2005-2008, le Conseil des évêques de l’EEM et la “Connectional Table” de l’EEM mondiale ont fixé sept points prioritaires :

Enseigner la manière méthodiste d’amener des personnes à devenir disciples de Jésus-Christ.

Fortifier les pasteures/pasteurs et les laïques dans leur rôle de dirigeants.

Fonder de nouvelles paroisses.

Changer des paroisses existantes.

Développer le ministère parmi les minorités raciales et ethniques.

Toucher et changer la vie d’une nouvelle génération d’enfants et d’adolescents.

Lutter contre la pauvreté en communion avec les pauvres.

Les quatre domaines d’action prioritaires définis à partir de ces 7 points sont :

La conduite (leadership)

Le développement paroissial

La lutte contre la pauvreté

La santé au plan mondial

De l’aveu du Conseil stratégique, ces pistes de réflexion et d’action ne sont pas contradictoires mais complémentaires par rapport au Profil de l’EEM adopté en 2007 et même susceptibles de générer des synergies.

Entre la partie francophone et la partie germanophone de la Conférence annuelle

Le Conseil stratégique a le souci de coordonner et de rapprocher les objectifs et activités de la partie francophone et de la partie germanophone de la Conférence annuelle.  A ce titre, il entend faire découvrir à l’ensemble de la Conférence annuelle le Projet Vie porté par le Comité directeur de l’EEM France, une vision appelée à marquer à l’avenir tout le travail de l’EEM en France.

b) Entre les deux comités directeurs et le Cabinet

Le Conseil stratégique entend enfin coordonner et rapprocher les objectifs et activités des deux comités directeurs, d’une part, et du Cabinet d’autre part. Il s’intéresse en particulier à la réflexion que poursuit le Cabinet sur l’évaluation des communautés locales. La question est de savoir les critères retenus pour cette évaluation : suivant quels critères une église est en bonne santé financière et spirituelle et quel est son potentiel de développement ? Autre question annexe : quelles seront les conséquences de l’évaluation d’une communauté locale jugée comme spirituellement malade ou au contraire  en bonne santé ? Le Conseil stratégique entend suivre le développement de cette réflexion par le Cabinet.

c) Pour l’avenir

Pour la nouvelle année de conférence, le Conseil stratégique  :

Préparera les thèmes et les points forts des sessions de la Conférence annuelle ‘09.

Poursuivre le développement et la mise en œuvre du profil de l’EEM, en tenant compte aussi bien de la coordination et du rapprochement des idées émises par l’EEM mondiale pour la Conférence annuelle que de la mise en pratique des idées et décisions de la Conférence annuelle au sein des circuits.

Elaborera les bases nécessaires aux décisions stratégiques de la Conférence annuelle et à leur mise en œuvre dans les organes et circuits

La CA découvre quelques clips vidéo montrant l’impact du Profil EEM sur différentes communautés locales.

“Ce que nous faisons une fois animés par la bonté de Dieu, nous transmettons sa parole en parole et en acte. Animés par la passion de Dieu, nous nous engageons en faveur de tous dans la société”.

Après quoi, les délégués se sont interrogés en petits groupes autour de ces trois questions : 

- Auprès de qui le profil a-t-il déclenché quelque chose de concret au sein de la famille au cours de la famille écoulée ?

- Auprès de qui le profil de l’EEM a-t-il changé quelque chose par rapport à l’activité d’un groupe de travail paroissial ?

- Chez qui le profil de l’EEM a-t-il changé quelque chose dans la paroisse ou le circuit ?

Salutations du directeur de la St Chrischona

A Chrischona, on se demande aussi quelles lignes stratégiques adopter, rapporte le directeur du Séminaire St Chrischona de Bâle, l’hôte de la Conférence. Bien-être et confort, les choses ne peuvent pas mieux aller dans nos contrées, mais en matière de sens et d’espérance, il en va autrement : nous assistons de nos jours à l’effondrement de toute espérance. Que se passera-t-il en 2008 en terme d’espoir ? En tant que chrétiens ? La différence est entre ceux qui ont une espérance indestructible et ceux qui n’en ont pas...

Voici la question phare en 2008: c’en est fini de la sécurité des couples, la sécurité de l’emploi, la sécurité religieuse, la sécurité politique, tout paraît de nos jours ébranlé. Quel rôle jouent les chrétiens entre eux ? Sur tous ces terrains ? Mon espérance, déclare en conclusion le directeur, c’est que les chrétiens expriment leur espérance, soient des hommes habités par une sécurité intérieure et qui en transpirent à l’extérieur, des hommes d’avenir et d’espérance.

Projet VIE

A la demande du Conseil stratégique, le pasteur Bernard Lehmann, président de l’UEEMF présente à la CA le Projet Vie, VISION IMPLANTATION EGLISE. Il y relaye la vision d’une église en pleine expansion. Il n’entend pas dispenser de méthode d’implantation contraignante, à toute action missionnaire, il présuppose l’action de l’Esprit Saint : le Christ nous envoie pour être ses témoins. Il y défend l’idée d’une église dynamique qui traduise la vie de l’Esprit. Avant même de songer à une phase d’expansion, il souligne son souci de fortifier l’existant à travers une joie contagieuse et la formation continue des fidèles. A l’édification de la base, le Projet Vie songe à élargir la présence chrétienne dans la région... Grandir, s’accorder ensemble pour aider à accoucher de nouvelles vies pour le Christ.

La vie de l’église en France est subordonnée à cette vision. Pour se développer, cette vision devra être appropriée par chacune, chacun. 

L’évêque Patrick Streiff suggère aux délégués germanophones d’aller trouver les Français pour leur demander comment ils transposent leur vision PROJET VIE.

Marc Nussbaumer se disait touché par la proposition de Bernard Lehmann : Il y va d’une vision commune à partager, de communautés à mettre en mouvement pour accomplir la mission qui lui est confiée.

L’église locale se doit de regarder en face les objectifs à atteindre avant même de considérer les méthodes et les moyens.

Un autre délégué invite à privilégier l’écoute du Seigneur, le bonheur de Le connaître, la prise en compte de son projet à Lui pour l’église locale plutôt que de tomber dans l’activisme stérile. Quant à Roby Seitz, il partage cette idée : au lieu de se laisser mettre sous pression, il encourage l’élan d’amour : l’important est l’amour des autres, c’est de les aimer tels qu’ils sont....

A chacun de retenir dans le message de l’évêque Schnase ce qui lui semble valable et applicable à sa communauté locale.

Travail parmi les seniors

Un groupe de travail a travaillé sur le concept d’un travail parmi les seniors et établi un dossier conséquent sur le sujet avec moules propositions. Elsi Altorfer, surintendante, a remis son premier rapport. Non seulement notre société tend à vieillir, mais les vieux sont en train de changer. Les personnes âgées sont plus agiles que jamais, avides d’apprendre et prêtes à assumer des responsabilités. Un grand nombre de nos membres et amis appartiennent à cette catégorie d’âge. “L’Eglise, c’est quelque chose pour les vieux”, ainsi s’exprime le rapport et le propos n’est pas négatif, explique Elsi Altorfer.

 Aucune décision ne sera prise en cette CA. Mais l’équipe compte sur les délégués pour lui transmettre tout retour, avis et propositions. Le groupe de travail encourage l’EEM à développer diverses stratégies pour atteindre cette cible de la population, les seniors de plus de 60 ans. "En tant qu’Eglise, nous avons une mission à remplir auprès de ces personnes et il y a là un grand potentiel, pour communiquer l'Evangile à ces personnes". Elsi Altorfer: "Nous voulons encourager un travail dynamique parmi les personnes âgées."

Ce rapport met en évidence l’importance de la présence de l’Eglise auprès des personnes âgées dans l’Eglise, mais aussi auprès des personnes âgées distanciées de l’Eglise. A cet égard, il importe de réfléchir à la manière dont on entreprend  l’évangélisation parmi les sexagénaires, un sujet encore peu abordé jusqu’ici.

Un point est sûr, toute église qui s’engage auprès de ses vieux sera bénie en retour.

Le dossier complet en téléchargement : (fichier pdf 329 ko)

UEEMF

Le centre de vacances de Landersen a un nouveau directeur en la personne de Klaas-Jan von der Voort et un nouveau président en la personne de Joël Bauer. Martial Kedaj et Gérard George sont les nouveaux vice-présidents. Au nom de son conseil d’administration, B Lehmann exprime sa reconnaissance au Comité directeur suisse pour la remise de sa dette, reconnaissance aussi à Connexio pour l’aide et le conseil qu’il lui apporte, y compris d’ordre financier.

L’Eglise de Colmar tend à prendre un nouveau départ avec le soutien des églises environnantes.

La rencontre interéglise de septembre 2008 sera organisée par le Carrefour féminin à Landersen autour du Profil de l’EEM.

Après une courte discussion, le Règlement intérieur déjà adopté par le CA de l’UEEMF a été entériné cette fois par la CA.

Bethesda

Le pasteur Michel Weyer présente son rapport concernant l’oeuvre diaconale de Bethesda en pleine expansion. L’association met en oeuvre de nouveaux projets de construction, trois nouveaux immeubles pour l’accueil de personnes âgées. Aux délégués de la CA, Michel Weyer partage sa préoccupation du moment, son souci qu’à l’avenir ces institutions qui ont vu le jour au sein de l’EEM lui demeurent attachées et vice-versa : “une mère est appelée à ne pas oublier ses enfants devenus adultes”. Pour l’heure, il s’attache à renforcer les liens des établissements Bethesda avec la famille protestante. De prime, les autorités administratives font pression : “travaillez ensemble, car nous ne pouvons pas multiplier les partenaires dans nos négociations annuelles”. La tendance est donc à la concentration toujours plus grande des associations à caractère diaconal ; tout naturellement, Bethesda se rapproche d’œuvres qui lui sont proches spirituellement.

Bethesda, déjà membre de la Fédération protestante de France à travers sa congrégation de soeurs, souhaiterait vivement que l’ensemble de l’Eglise, l’UEEMF, en soit membre à son tour, ses interlocuteurs protestants ne comprenant pas la position présente de l’Eglise, selon M. Weyer.

En passant, il signale qu’en 2009 seront fêtées les 120 ans de diaconie en Alsace.

Extraits de son rapport :

Bethesda et ses projets en voie de réalisation

À l’heure qu’il est, Bethesda emploie 180 salariés et offre 388 lits et places au service de la personne âgée et dépendante dans ses quatre maisons, à Strasbourg, à Mulhouse et à Munster. À ceci s’ajoutent ses 42 studios strasbourgeois pour étudiants. Plusieurs projets vont augmenter cette offre de services de notre œuvre diaconale.

Bethesda Contades (Strasbourg) est engagé dans la préparation des travaux qui conduiront à une restructuration architecturale de l’établissement et à la création d’une grande salle polyvalente qui, en plus des fêtes et des cultes qu’elle permettra, devrait faciliter l’ouverture vers la population du quartier. La création d’un « service Alzheimer » viendra également enrichir les prestations de l’institution.  

Bethesda Arc-en-ciel (Strasbourg) a étendu son Service de Soins Infirmiers à Domicile qui est passé à 62 places. La maison travaille à la création d’un futur service de soins palliatifs.

Bethesda Foyer Caroline (Munster) aura également très bientôt son Unité de Soins Protégés (section Alzheimer).

Le projet Bethesda Village qui prévoit notre implantation au sud de l’agglomération strasbourgeoise est en bonne voie. La demande du permis de construire pour la RPA (résidence pour personnes âgées encore valides) a été déposée et va permettre le démarrage du premier volet de ce projet polymorphe (RPA + EHPAD de 85 places + services d’aide à domicile).

La Résidence-services étudiants Bethesda (Strasbourg) met ses 42 studios à la disposition d’étudiants demandeurs. Bethesda n’étant pas (encore) en mesure d’y assurer une activité d’aumônerie qui devrait permettre notre « présence spirituelle » dans cette structure, nous avons instauré une collaboration avec l’aumônerie universitaire protestante de Strasbourg. 

Bethesda est engagé dans un processus très volontariste de formation continue des professionnels auxquels a été confiée une responsabilité au sein de ses établissements ou services. Cela est devenu absolument indispensable au vu de la professionnalisation croissante du secteur et, surtout, du fait que nos établissements (tous sous conventions tripartites) vont être soumis à des évaluations de plus en plus contraignantes. Face à cette montée en puissance des compétences professionnelles de nos salariés responsables, la question de leur formation « diaconale », donc spirituelle et théologique, va se poser avec toujours plus d’acuité. C’est un défi que nous avons décidé de relever ensemble avec d’autres œuvres diaconales.

Bethesda en « réseau protestant »

Bethesda est aujourd’hui un élément très actif au sein d’un mouvement de rapprochement qui, depuis la fin de 2005, s’est emparé de six œuvres diaconales alsaciennes dans la mouvance protestante. Un groupement de coopération (éventuellement une union d’associations) est en voie de construction. Vont ainsi travailler ensemble Bethesda, Bethlehem (Strasbourg), Emmaüs-Diaconesses (Strasbourg), Sarepta (Dorlisheim), le Diaconat protestant de Bischwiller ainsi que Salem (Barr). À l’instar de Bethesda, les Associations sœurs concernées sont toutes à l’œuvre dans le secteur social et socio médical au service de la personne âgée et dépendante. Ensemble, nous totalisons plus de 1.100 lits et places et employons plus de 500 salariés. 

Seuls, il nous devient toujours plus difficile de faire face aux enjeux d’un secteur envahi par la recherche du profit. Grâce à Dieu, nous jouissons tous aujourd’hui d’une situation financière saine, mais les enjeux sont grands. Un rapprochement ne peut que nous renforcer et nous rendre plus aptes à relever les défis de demain. Ceci n’est pas vrai sur les seuls plans professionnel, administratif, gestionnaire ou financier. Face à la professionnalisation et laïcisation, mais aussi aux regroupements et fusions qui caractérisent actuellement l’évolution de notre secteur d’activité, nous sommes en effet aussi très soucieux de ne pas perdre l’identité de nos origines ; nous voulons pouvoir continuer à nous référer à nos valeurs chrétiennes et protestantes, garder notre spécificité dans un secteur marqué de plus en plus par des logiques économiques, administratives et professionnelles. Il nous sera plus facile de le faire ensemble qu’en ordre dispersé. C’est pourquoi notre rapprochement inclut, au-delà des mutualisations de compétences et de moyens, un projet commun d’aumônerie, capable d’œuvrer systématiquement en vue d’assurer une réelle « présence protestante » au sein de nos 13 maisons de retraite actuelles.

La question du profil et de l’identité interpelle toutes les œuvres protestantes

Non seulement Bethesda resserre ses liens avec d’autres œuvres diaconales alsaciennes, mais notre œuvre se voit également engagée dans le débat tel qu’il se développe au sein de ce bras social de la Fédération Protestante de France qu’est la Fédération de l’Entraide Protestante (qui, pour l’Est de la France, s’appelle la Fédération des Œuvres Évangéliques). Les « Journées nationales de la FEP » de mars 2008, à Strasbourg, ont été entièrement consacrées au thème « Comment vivre aujourd’hui son identité protestante dans l’action sociale ? » 

Ce que Bethesda souhaiterait de la part de l’EEM en France

Les journées nationales de la FEP furent pour notre œuvre diaconale l’occasion de se poser une nouvelle fois la question : Pourquoi l’absence de notre église au sein de l’organe fédérateur du Protestantisme français ? Bethesda est en effet membre de la Fédération de l’Entraide Protestante, donc de la Fédération Protestante de France elle-même, alors que l’église qui lui a donné naissance - et à laquelle Bethesda voudrait pouvoir continuer à s’adosser - se tient toujours encore à distance de cette Fédération. Cela n’est pas sans inconvénients. Un exemple pour illustrer les situations que cela peut engendrer : le Président de Bethesda est membre du Conseil d’Administration de la FOE, région Grand-Est de la FEP ; il occupe à ce titre un siège au sein du Conseil d’Administration de la Faculté de Théologie de Strasbourg ; l’une de ses missions consiste à travailler à l’élaboration d’un Master en Diaconie protestante ; en effet, toutes les églises protestantes en France sont soucieuses aujourd’hui de ne pas voir leurs œuvres diaconales abandonnées à des professionnels de plus en plus tributaires des logiques et des dynamiques en vigueur dans les domaines administratif et économique, et qui risquent de devenir moins sensibles aux valeurs et enjeux d’une diaconie protestante. L’œuvre diaconale évangélique-méthodiste en France  souhaiterait donc voir son église prendre place à ses côtés au sein de la Fédération, de ses instances et des débats et stratégies qui s’y développent, comme c’est le cas pour la plupart des autres églises et de leurs œuvres.

CMFT

Grégoire Chahinian, nouveau président du Centre Méthodiste de Formation Théologique, présente son rapport. Il remercie les équipiers qui s’investissent dans le CMFT, pasteurs et laïques. Le CMFT a poursuivi paisiblement son travail en cette année 2007. “Pas de grands projets, mais un travail dans la fidélité et la persévérance”.

Actuellement 4 étudiants sont en temps d’accompagnement ; ils étaient présents au Séminaire d’Ecclésiologie lors de la pastorale de l’UEEMF en mai 2007 et ont participé à celui sur la « Conduite d’Eglise » en avril 2008.

Divers livres sont en cours de réalisation, en particulier une nouvelle version de la brochure Brève présentation de l’Eglise Evangélique Méthodiste publiée lors de la CA ’08.

La commission de réflexion théologique a produit des textes de réflexion en vue d’interpeller les églises locales et de stimuler les pasteurs dans leur ministère. Le dossier de réflexion pour 2008 a pour thème : « Quelle herméneutique ? Pour quelle Eglise ? ». Il a servi de base pour la pastorale francophone de mai 2008.

18 personnes suivent actuellement ce cours de formation : 16 résident en France et les 2 autres sont des Africains vivant en Suisse. Au-delà de l’aspect « scolaire », une relation suivie est proposée à chacune d’elles (par téléphone, mail, entretien personnel). Des rencontres communes avec l’ensemble des étudiants sont proposées régulièrement.

Par ailleurs, le CMFT participe activement à la rédaction française du programme de formation des Prédicateurs laïcs avec affectation pastorale, pour la francophonie, au niveau mondial de notre Union d’Eglise. Le contenu de la première année est édité 2008, celui des trois autres d’ici un an. Cette formation concerne les pays suivants : Cameroun, Côte d’Ivoire, France, RDC/Congo, Sénégal, Suisse romande, Ouganda, Burundi, Kenya, Soudan, Ruanda, les Haïtiens vivant aux USA.

Le CMFT représente notre Union (UEEMF) au sein du Conseil d’Administration de la Faculté Libre de Théologie Evangélique de Vaux-sur-Seine (près de Paris).

Grégoire Chahinian a rendu hommage à deux membres sortants de la commission, Michel Weyer et René Gerber. “Deux remarquables serviteurs ont demandé à être déchargé de leur fonction : Michel Weyer, qui fut président du CMFT jusqu’à la Conférence Annuelle de 2007, et René Gerber, notre secrétaire dévoué. Nous exprimons au Seigneur notre reconnaissance pour leurs dons respectifs et les remettons à sa grâce bienveillante.”

Jubilé en musique

Au cours de la soirée, plusieurs pasteurs de l'Eglise évangélique méthodiste (EEM) ont eu droit aux honneurs pour avoir servi l’EEM un certain nombre d’années et trois autres à leur départ à la retraite. A chacun des pasteurs ainsi honorés était dédié un morceau de musique ou un chant de tous les styles, du jazz au classique.

Wilehm Hanna et Daniel Nussbaumer étaient en charge de l’animation de la soirée. Il leur revenait le soin d’adresser un message spécifique et les félicitations à chaque jubilaire ou retraité.

Les Jubilaires ont à leur actif de 10 à 50 années de ministère. Sur les douze Jubilaires, neuf seulement ont pu assister à la fête et entendre jouer ou chanter leur chanson préférée.

Hugh Johnson accompagné de son épouse ont derrière eux 50 ans de ministère. Il a été actif durant 45 ans en Algérie jusqu’à cette année, où son visa n’a pas été reconduit par les autorités algériennes. Hopfengaertner Erwin, 35 ans, Lienhard Roser, 30 ans, Jean-Ruben Otge et Josué Eschavaril fêtent 20 ans de ministère, Peter von Kaenel, Kaethi Baer et Evelyne Otge (21 ans) ; enfin Andreas Steiner, Martin Streit, Robert Gillet et Roswitha Golder (11 ans) fêtent les dix ans de ministère.