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L’EEM vit la réalité de l’église comme un réseau de membres vivant en interconnexion et interactivité permanentes, localement et globalement, grâce au Christ, chef de l’église.


ENGAGEMENT SOCIAL ET PRISE EN COMPTE DES RÉALITÉS CONTEMPORAINES

John Wesley ne s’est pas contenté d’évangéliser, il est aussi venu en aide de bien des manières à beaucoup d’hommes et de femmes de son temps qui vivaient dans la pauvreté et la misère. Son exemple nous encourage et nous stimule encore aujourd’hui. C’est ainsi que l’Église Évangélique Méthodiste en Suisse et en France gère divers hôpitaux et établissements médicosociaux, des œuvres diaconales et encourage des initiatives au niveau des églises locales.

En 1908, pour la première fois, la conférence générale a formulé un « engagement social ». Ce fut un évènement important dans l’histoire du méthodisme.

Les débats intenses qui en ont résulté ont influencé — et c’est encore aujourd’hui perceptible — l’ensemble du mouvement œcuménique. Il faut en effet remarquer que, depuis sa première rédaction, l’« engagement social » a été constamment adapté aux grands problèmes sociaux du moment. De la sorte, l’EEM a su, en ce domaine, rester ferme sur les principes et a suggéré et recommandé des orientations précises sur le plan éthique en fonction des moments et des lieux.

Le méthodisme 

Au début du XXIe siècle, le méthodisme français se distingue par sa discrétion. ... Deux siècles auparavant, ce sont pourtant les méthodistes qui occupaient l'avant-scène médiatique. «Méthodiste» était même devenu synonyme de dissident régénéré, trouble-fête porté par une ferveur suspecte. Né au XVIIIe siècle d'une tentative de renouvellement de l'Eglise anglicane, le méthodisme peut à certains égards être considéré comme une nouvelle Réforme1, tant son impact a renouvelé le protestantisme. Initié par John Wesley (1738- 1791), ce mouvement a mis en avant la conversion, la piété personnelle et l'évangélisation. S'opposant à la doctrine de la double prédestination défendue par le réformateur Jean Calvin, Wesley insiste sur la possibilité pour tous de vivre l'expérience de la « nouvelle naissance », conversion qui doit se traduire par une vie de sanctification, des œuvres bonnes et une discipline « méthodique » de vie. Durant les cinquante années qui suivirent la conversion de Wesley (en 1738), le mouvement d'évangélisation populaire qu'il initia avec son compagnon Whitefield (1714-1770) aboutit à la constitution d'une nouvelle dénomination protestante dont les premières entreprises en France remontent à la période révolutionnaire. Au début du XIXe siècle, son impact croissant en France va conduire à bien souvent identifier « protestant réveillé» et « méthodiste ». 

1. Cf. Bernard COTTRET, Histoire de la Réforme protestante, Luther, Calvin, Wesley, XVIe XVIIIe siècle, Paris, Perrin, 2001. Au sujet de Wesley, il se demande s'il est un « réformateur » ou un « refondateur ».

Extrait de Sebastien Fath, Du ghetto au réseau, les protestants évangéliques en France de 1800 à 2005, Genève, Labor et Fides, 2005

DEVANT DE NOUVEAUX DÉFIS

Notre brève présentation des caractères essentiels du Méthodisme a certainement montré la nécessité de se mettre à l’écoute des défis de l’actualité afin de prendre les décisions indispensables. De nombreux exemples auraient pu être cités dans ce domaine. Nous sommes confiants que les méthodistes sauront rester assez réceptifs pour faire face aux nouveaux défis qui se présenteront à l’avenir.

Rien ne saurait mieux les y préparer que cette réflexion de John Wesley écrite en 1786, dans son mémoire « Réflexions sur le méthodisme » : « Je n’ai pas peur que ceux que l’on appelle méthodistes cessent un jour d’exister en Europe et aux Etats-Unis ; mais j’ai peur qu’ils ne puissent exister que comme une secte morte ayant l’aspect extérieur de la piété mais dépourvue de sa force vitale. Cela se produirait sans aucun doute, s’ils ne restaient pas fidèles à la doctrine, à l’esprit et à la discipline de leurs débuts ».