Rencontre des délégués laïques

L’EEM, une église mondiale, à plus d’un titre

Le fait que l'Eglise évangélique méthodiste (EMU/UMC) soit une Église mondiale, beaucoup de ses membres le savent. Lors de leur réunion spécifique à la CA, les membres laïcs ont appris comment cette dimension mondiale pouvait se vivre concrètement.

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Markus ...

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... et Ruth Voegelin ont présidé la rencontre réservée aux membres laïcs de la Conférence.

La Conférence annuelle est composée paritairement de pasteurs et de laïcs. Au cours de la Conférence de trois jours, les laïcs et les pasteurs ont une session distincte. «Nous sommes une église mondiale», tel était le point de départ de la réunion réservée aux laïcs.

Un engagement social de neuf mois à Santiago du Chili - c’est de cette manière qu’Anita a fait l'expérience de la globalité de l’EEM (EMU/UMC). Connexio, le département missionnaire et diaconal de l’EEM lui a permis de s’engager dans une garderie de l’EEM au Chili. La lycéenne a partagé ses expériences passionnantes, mais aussi ses difficultés. C’est en grande partie différent de ce qui se passe en Suisse, et il n'a pas été facile d’y faire face toute seule. À son retour en Suisse, elle a encore à le retravailler encore y revenir. Elle a cependant appris à apprécier en particulier l’importance du réseautage par-delà les limites de nos propres communautés locales.

Partenariat entre communautés avec l’EEM serbe

Niklaus Winistorf a rapporté un partenariat communautaire entre le district de Burgdorf-Breitenegg et la communauté EEM à Novi Sad en Serbie. De l'idée initiale jusqu'à son élaboration finale, plusieurs années se sont passées. Le partenariat n’est pas seulement une question d'argent, mais aussi de relations. Aussi la communauté de Novi Sad a-t-elle été choisie comme partenaire, parce qu’on pouvait s’y rendre à un coût raisonnable.

Chaque année, quelque CHF 1200 sont investis de Burgdorf-Breitenegg à Novi Sad. C’est loin de représenter grand chose par rapport aux normes suisses, c’est 25% d'un salaire de pasteur en Serbie. Plus importantes sont les relations établies grâce à ce partenariat. Plusieurs visites dans les deux sens ont eu lieu. Un partenariat entre communautés ne doit être envisagé que si les deux parties sont prêtes à engager des relations suivies avec d'autres personnes et  à élargir leur horizon - même spirituel, a souligné Winistorf.

Les hommes de la région du lac de Constance aiment à développer les relations au-delà des limites de la communauté locale. Klaus König de Bregenz parle des réunions conjointes des hommes de Bregenz et du district de Rheineck-Diepoldsau. Alternativement sont traitées des questions spirituelles et pratiques. Sur l’ »homme », mais aussi sur l'industrie de l'eau et de la nature dans le delta du Rhin. Une telle coopération inter-régionale accroît les liens entre les communautés, souligne Klaus König.

Des expériences transnationales marquantes

A partir de ces trois exemples, les délégués laïcs sont invités à partager à leur tour leurs propres expériences.

Un homme qui, dans sa jeunesse, avait vécu à Alep l'hospitalité de familles chrétiennes, a donc été capable d’exercer l’hospitalité de réfugiés syriens en Suisse, quand ils sont apparus à Aarau il y a 10 ans.

En chemin pour des camps d'été en Scandinavie, beaucoup de jeunes Suisses ont passé des nuits dans des communautés EEM du Danemark. Ils en gardent un souvenir ému quelques années plus tard.

En bref

Nous sommes une Église mondiale où hommes et femmes, jeunes et vieux ont leur place. Au-delà de nos communautés locales… Une Église où doit prévaloir la confiance mutuelle… Apprenons à vivre en église de part et d’autre. Pratiquons-y l’hospitalité radicale... Apprenons des uns et des autres, d’une génération à l’autre, d’une culture à l’autre.



Il arrive aussi à des membres de l'Église mondiale de débarquer chez nous. Ainsi une Méthodiste tamoule a récemment trouvé le chemin de la communauté de Bieler, équipée d'une lettre de recommandation de son surintendant au Sri Lanka.

Quand nous traversons les frontières culturelles, nous devons aussi être prêts à apprendre des autres, a déclaré Martha Wicki du District de Thoune. Notre mode de vie et de croire ne devrait pas être simplement considéré comme le bon. Une femme de la communauté latino-américaine à Bâle raconte qu’elle mme avait eu des préjugés. Au fil du temps, elle a remarqué qu’il ne s’agissait pas de s’adapter complètement à la culture des autres, parce que les différences pourraient aussi être enrichissantes. Françoise Paquet de Montélimar a réalisé après avoir échangé avec les autres à quel point sa propre communauté était riche, alors qu’elle l’a considérait jusqu'alors très banale, en fait.

On prend conscience de l'Église mondiale quand on se met en route et au fil de rencontres. Ici, le chemin ne conduit pas à l'autre bout du monde, car d'autres cultures, on en trouve souvent sur le pas de sa porte.