Les sermons doctrinaux, les Règles générales, les Principes pour un mode de vie responsable

Sa foi

Fondements doctrinaux et Règles Générales

Les sermons doctrinaux et les notes explicatives sur le Nouveau Testament de John Wesley -  Les Règles Générales de l'Eglise Méthodiste - Principes pour un mode de vie responsable 

Les sermons doctrinaux et les notes explicatives sur le Nouveau Testament de John Wesley

    A côté des articles de foi et de la liturgie, John Wesley a légué des écrits plus spécifiquement méthodistes à l'Eglise méthodiste naissante en Amérique. Ces textes étaient déjà utilisés par les prédicateurs lorsque les méthodistes faisaient encore partie de l'Eglise anglicane. Il s'agissait essentiellement des sermons de référence en matière de doctrine, des notes explicatives sur le Nouveau Testament, des règles générales et des actes de conférences. S'agissant des deux derniers genres d'écrits, ils régissent la vie quotidienne et l'organisation de l'Eglise. Les deux premiers genres d'écrits font partie des documents doctrinaux. Les sermons de référence consistent en un choix de sermons de Wesley que chaque prédicateur devait étudier et qui développe la théologie wesleyenne.

    Malheureusement, ces sermons de référence ne sont pas tous disponibles en français. Les sermons de Wesley ont été publiés à plusieurs reprises. Une édition complète et annotée des «sermons de Wesley» est contenue dans The Works of John Wesley, vol. 1-4 (Nashville : Abingdon Press, 1984-87); en langue allemande, les sermons doctrinaux ont été publiés par la Christliches Verlagshaus, Stuttgart: John Wesley, Die 53 Lehrpredigten (dès 1986); en français, douze des cinquante-trois sermons ont été édités par les Publications Evangéliques Méthodistes: La Voie du Salut: Messages de John Wesley (1986).

    Les notes explicatives sur le Nouveau Testament n'ont jamais été traduites en cette langue. Ces notes ne sont disponibles que dans leur version anglaise dans « The Works of John Wesley», vol. 5-6, Nashville: Abingdon Press, ainsi que sous le titre John Wesley, Explanatory Notes upon the New Testament, Londres, Epworth Press, 1976.

    Dans les régions francophones de l'Europe, l'influence de ces deux documents restait donc limitée à un petit nombre de méthodistes qui avaient eu la possibilité et la volonté de les étudier dans des langues étrangères. Les sermons et les notes explicatives de Wesley font officiellement partie des normes établies pour la doctrine dans l'Eglise Evangélique Méthodiste. Les articles de foi, la confession de foi et ces textes doctrinaux de Wesley sont considérés comme convergents, si ce n'est identiques, dans leurs perspectives doctrinales.

  Trois   sermons de John Wesley sont en ligne :

 Les Règles Générales de l'Eglise Méthodiste

Les Règles Générales se réfèrent à la version de 1808 (contemporaine de la cinquième disposition restrictive [cf. article 19 de la constitution]), ainsi qu'aux confirmations exprimées à l'occasion des modifications constitutionnelles de 1848 et 1868-

Les Règles générales issues du mouvement de réveil méthodiste témoignent du sérieux avec lequel les méthodistes ont tenu à mener une vie en accord avec leur foi chrétienne. On ne doit cependant pas les considérer comme le résumé d'une éthique méthodiste, mais comme des conseils particuliers que John Wesley donnait aux membres de ses «Sociétés Unies» concernant certains péchés, alors particulièrement répandus et insuffisamment dénoncés par l'Eglise. Les deux documents, c'est-à-dire la Confession de foi et les Règles Générales, portent dans la pensée comme dans l'expression la marque de leur époque. C'est à partir de ce point de vue qu'il faut essayer de les comprendre. (Lorsque dans les Règles Générales et occasionnellement en d'autres endroits est utilisé le terme «Sociétés Unies», il s'agit d'un rappel des étapes de l'histoire de notre Eglise).

La nature, le but et les Règles générales de nos «Sociétés Unies»

Vers la fin de l'an 1739, une dizaine de personnes étant profondément convaincues de péché et aspirant ardemment à la rédemption se rendirent chez Wesley, à Londres. Ces personnes, renforcées dès le lendemain de deux ou trois nouveaux venus, voulaient que leur hôte consacrât quelques moments à prier avec elles et qu'il leur enseignât à fuir la colère à venir dont elles se sentaient menacées. Pour consacrer plus de temps à cette oeuvre de capitale importance, il leur fixa un jour où tous les intéressés devraient se réunir.

Ce fut le jeudi soir de chaque semaine. Beaucoup d'autres personnes se joignirent à ce petit groupe de fidèles qui s'accrût de jour en jour. Wesley leur donnait les conseils qu'il jugeait le mieux appropriés et les réunions se terminaient toujours par une prière adaptée aux divers besoins exprimés par les personnes assemblées. Telle fut l'origine des «Sociétés Unies», d'abord en Europe, puis en Amérique. Ce sont tout simplement «des associations de fidèles qui ont eu les formes de la piété et qui se sont préoccupés d'y trouver la force renouvelante. Ils se sont groupés pour prier, entendre une parole d'exhortation, veiller avec affection les unes sur les autres et s'entraider dans l'oeuvre de leur salut.»

Pour mieux s'assurer que chacun travaille vraiment à son salut, chaque société est répartie en groupements plus petits appelés «classes», réunissant les membres rapprochés par leur domicile. Chaque classe compte une douzaine de membres, dont l'un est désigné comme chef. Il doit:

1. Visiter chaque membre de sa classe au moins une fois par semaine pour s'informer de ses progrès spirituels, le conseiller, le reprendre, le consoler ou l'exhorter selon les circonstances, et recevoir ses dons pour les pasteurs, l'Eglise et les pauvres.

2. Se rencontrer une fois par semaine avec le pasteur et les membres responsables de la communauté pour: premièrement, communiquer au pasteur le nom des malades ou ceux qui vivent dans le dérèglement et résistent à la répréhension ; deuxièmement, verser aux gérants les contributions volontaires qu'il a reçues dans sa classe pendant la semaine écoulée. Une seule condition préalable est exigée de quiconque demande son admission dans ces «Sociétés Unies» : «le désir de fuir la colère à venir et d'être sauvé de ses péchés». Partout où ce désir est profondément enraciné dans une âme, il se manifeste par des fruits. On attend donc de quiconque veut devenir ou demeurer membre de la «Société» qu'il donne de son désir persévérant d'être sauvé, cette première preuve:

Ne pas faire le mal; l'éviter au contraire sous toutes ses apparences et spécialement sous ses formes les plus courantes, telles que:

- prendre le nom de Dieu en vain ;

- profaner le jour du Seigneur, soit en se livrant à son travail ordinaire, soit en achetant ou en vendant comme les autres jours;

- s'enivrer; acheter ou vendre des boissons alcooliques, en consommer sans nécessité urgente;

- employer ou faire la traite des esclaves;

- quereller, chicaner, frapper, intenter des procès à des frères, rendre le mal pour le mal, l'injure pour l'injure; tromper en achetant ou en vendant;

- acheter ou vendre des marchandises introduites en fraude;

- accorder ou accepter des prêts à un taux usuraire et illégal;

- s'adonner aux conversations peu charitables ou frivoles, et spécialement médire des magistrats et des pasteurs;

- faire aux autres ce qu'on ne voudrait pas qu'on nous fit;

- faire ce qu'on sait être contraire à la gloire de Dieu, par exemple:

* porter de l'or et des vêtements luxueux;

* prendre part à des divertissements inavouables devant le Christ;

* chanter des chansons ou lire des livres contraires à la connaissance et à l'amour de Dieu;

* user d'indulgence excessive envers soi-même;

* s'amasser des trésors sur la terre;

* emprunter sans probabilité de rembourser, ou prendre à crédit sans probabilité de pouvoir payer plus tard.

On attend encore de quiconque veut demeurer membre de la «Société» qu'il donne de son désir persévérant d'être sauvé cette deuxième preuve : Faire le bien; en étant miséricordieux en toute occasion, de toutes les manières, et, pour autant que cela soit possible, envers tous les hommes, c'est-à-dire :

- En ce qui concerne le corps: selon les moyens que Dieu accorde, nourrir ceux qui ont faim, vêtir ceux qui sont nus, visiter et secourir les malades ou les prisonniers.

- En ce qui concerne les âmes: instruire, reprendre et exhorter tous ceux avec qui l'on est en relations, méprisant le préjugé en vertu duquel on ne devrait faire le bien que lorsqu'on y est naturellement poussé.

- Faire le bien tout spécialement à l'égard des frères en la foi ou de ceux qui aspirent à le devenir: en leur accordant la préférence dans les affaires, en achetant les uns chez les autres, en s'entraidant dans les affaires, ce qui est d'autant plus légitime que le monde aime les siens et ceux-Ià seulement.

- Faire le bien, c'est encore déployer tout son zèle et observer autant que possible les règles de la tempérance, afin que l'Evangile ne soit pas critiqué.

- C'est courir avec persévérance vers le but, renoncer à soi-même et se charger chaque jour de sa croix, supporter l'opprobre du Christ, se laisser traiter comme la balayure et le rebut du monde, et accepter, pour l'amour du Seigneur, d'être accusé faussement par les hommes. On attend enfin de quiconque veut demeurer membre de la «Société» qu'il donne, de son désir persévérant d'être sauvé, cette troisième preuve: Faire usage de tous les moyens de grâce institués par Dieu, à savoir:

- le culte public ;

-l'écoute de la Parole, lue ou commentée ;

- la sainte-cène ;

- le culte personnel et le culte de famille ;

-l'étude des Ecritures ;

- le jeûne et l'abstinence.

Telles sont les Règles Générales des «Sociétés Unies» que Dieu lui-même nous enseigne à pratiquer par sa Parole écrite, autorité unique et suffisante pour notre conduite aussi bien que pour notre foi. Toutes ces règles, nous savons que Dieu les grave dans les coeurs vraiment réveillés. Si quelqu'un parmi nous ne les observe pas et prend l'habitude de les transgresser, qu'il soit signalé à ceux qui ont charge de veiller sur cette âme comme devant en rendre compte. Nous l'avertirons de son erreur. Nous le supporterons encore quelque temps. Mais, s'il ne se repent pas, sa place ne sera plus parmi nous. Notre responsabilité à son égard n'est plus engagée.

    Principes pour un mode de vie responsable

(En prolongement des Règles Générales de John Wesley)

    Effort d'actualisation des Règles générales réalisé par la Conférence Centrale de l'EEM du Centre et du Sud de l'Europe (vieresponsable.pdf - 489 Mo ko)

    Qui voudrait vivre dans un but plus modeste que de servir Dieu à notre époque?!»

    John Wesley

    Préambule | Un mode de vie conséquent |

    Préambule

    «Soeurs et frères, puisque Dieu a ainsi manifesté sa bonté pour nous, je vous demande de vous offrir vous-mêmes comme un sacrifice vivant, réservé à Dieu et qui lui est agréable. C'est là le véritable culte que vous lui devez. Ne vous conformez pas aux habitudes de ce monde, mais laissez Dieu vous transformer par un changement complet de votre vie et vos pensées. Vous pourrez alors comprendre ce que Dieu veut: ce qui est bien, ce qui lui est agréable et ce qui est parfait.» (Rom. 12, 1-2)

    Nous confessons que Dieu a révélé en Jésus-Christ son amour envers tous les hommes et toute sa Création, afin de leur offrir, selon sa justice, la plénitude de la vie et de la paix.

    Nous confessons que Dieu a créé l'homme à son image. L'homme est appelé à louer Dieu et à témoigner de son amour, de sa grâce et de sa fidélité de tout son coeur, de toute son âme, par toutes ses pensées et de toute sa force. Nous confessons que le péché rend l'homme incapable de reconnaître Dieu et de Lui faire confiance.

    Nous confessons que Dieu lui-même, par l'oeuvre réconciliatrice en Jésus-Christ, a fait de l'homme un être libre et un citoyen de son royaume. Ce royaume est empreint de justice et de paix. Notre témoignage consiste dès lors à dire que l'engagement pour la justice, la paix et la sauvegarde de la Création est un fruit essentiel de la foi et de l'obéissance envers Jésus-Christ.

    Un mode de vie conséquent

    Notre confession nous conduit à adopter un mode de vie conséquent. Nous considérons donc qu'il est important de ne pas faire le mal mais de l'éviter sous toutes ses formes

    Je m'engage donc tout particulièrement à:

    - traiter les autres de la même manière dont j'aimerais être traité(e) moi-même.

    - ne pas abuser du nom de Dieu ou de sa Création, même lorsque je pourrais en tirer des avantages.

    - ne pas sacrifier le Jour du Seigneur, le mien ou celui des autres, sur l'autel du profit.

    - ne pas distribuer de produits qui engendrent la dépendance, ne pas en tirer profit ni être un mauvais exemple en en consommant.

    - accueillir l'étranger avec respect et hospitalité ainsi que, chaque fois que cela est possible, dénoncer les comportements xénophobes et racistes comme étant des manifestations d'un égoïsme autodestructeur. éviter les bagarres, les disputes et les rancoeur;

    - m'abstenir de la fraude fiscale, même partielle.

    - ne pas médire ni tenir de propos futiles sur des personnes connues ou inconnues.

    - ne pas amasser de biens dont d'autres ont besoin pour survivre.

    - ne pas traiter autrui comme un objet destiné à satisfaire mes désirs.

    - ne pas faire usage de médias ou de littérature dans lesquels on méprise, humilie ou maltraite des créatures.

    - ne pas céder à la mollesse ni avoir d'inutiles égards envers ma propre personne; ne pas d'abord choisir la «loi du moindre effort» et considérer le renoncement comme une voie possible.

    - ne pas commander de marchandises que je ne suis pas en mesure de payer.

    - ne pas me laisser aller ni encourager d'autres à une attitude de consommation irréfléchie.

    - ne pas imposer ni inviter qui que ce soit à conclure de petits crédits dépassant ses possibilités de remboursement.

    - ne pas vivre au-dessus de mes moyens et éviter de porter atteinte à l'espace vital de toute la Création.

    de faire le bien

    Je m'engage donc tout particulièrement à:

    - faire le bien, aider et respecter autrui indépendamment de sa nationalité, de sa race, de sa religion ou de sa culture.

    - contribuer à éliminer la faim, la pauvreté, la maladie et la criminalité

    - donner à ceux qui sont dans le besoin sans attendre quoi que ce soit en retour.

    - confesser ma foi en Jésus-Christ. - encourager mes Soeurs et frères à continuer sur le bon chemin; les exhorter avec affection lorsqu'ils se sont égarés.

    - respecter même ceux qui me méprisent, aimer ceux qui me haïssent, soigner ceux qui me tourmentent.

    - me réserver suffisamment de temps pour la famille, les amis, les voisins, les gens de tous horizons et toute la Création de Dieu.

    - m'engager, dans la mesure de mes moyens, à défendre les droits et la couverture des besoins des hommes et des femmes du monde entier. mettre en pratique la paix du Christ, chaque fois que cela est possible, en tentant de concilier les parties en conflit, en protestant contre toute forme de menace ou de violence militaires et en essayant de vivre la paix telle que Jésus-Christ l'a vécue lui-même.

    - traiter les créatures autres que les humaines avec mesure, en prendre soin et leur donner la place que Dieu leur a accordée.

    d'utiliser les moyens de grâce

    Je m'engage à:

    accepter et mettre à profit toute aide que Dieu me propose pour le rencontrer, notamment:

    - le culte à l'église, la sainte cène, la prière personnelle et commune.

    - la lecture de la Bible, le dialogue avec d'autres chrétiens et l'écoute des conseils qu'ils peuvent me donner.

    - le jeûne et l'abstinence.

    Par ma signature, je m'engage personnellement. Je sais que ce faisant, je dépends entièrement de la grâce et de l'aide de Dieu. Si, par mon mode de vie chrétien, je peux convaincre d'autres personnes de la bonté de Dieu, j'en rendrai grâce à Dieu seul.

    Lieu, Date

    Signature

    Parmi les engagements énumérés ci-dessus, je reconnais qu'il en est que je ne suis pas en mesure d'assumer entièrement, du moins pas pour le moment. Je veux donc les mentionner expressément ci-après:

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