Faire partie de l'Église méthodiste

Sa foi

Faire partie de l'Eglise Méthodiste

Etre membre - Rester un membre fidèle - Des membres passifs? - L'engagement des membres dans le monde -Un style de vie responsable - La communauté locale

Faire partie de l'Eglise Méthodiste

Vous pouvez télécharger cette section du site membreem.pdf comme fichier pdf (69 ko)

Etre membre

Le Christ établit son Église comme son corps, animé par la force du Saint-Esprit (1Co 12.13,27). Par son baptême et la confession de sa foi au Dieu trinitaire, une personne devient membre confessant de l’Eglise Evangélique Méthodiste. En répondant aux questions suivantes, elle exprime sa volonté de vivre comme disciple du Christ et accepte le lien qui l’unit à Dieu et aux autres membres de l’Eglise :

1. Reconnais-tu Jésus-Christ comme ton Seigneur et Sauveur et te confies-tu à sa seule grâce ?

2. Veux-tu suivre Jésus-Christ en renonçant au mal et en pratiquant le bien ?

3. Acceptes-tu les Saintes Ecritures, Ancien et Nouveau Testament, comme norme donnée par Dieu pour ta foi et ta vie ?

4. Veux-tu demeurer un membre fidèle de la sainte Église du Christ et t’engager dans l’Église Évangélique Méthodiste par ta prière, ta collaboration et tes dons réguliers ?

Le membre fidèle de la communauté gagne en maturité et fait l’expérience de la volonté et de la grâce de Dieu. La prière personnelle et communautaire, le culte, les sacrements, l’étude de la Bible, l’engagement diaconal, les dons réguliers et une vie d’obéissance et de service contribuent au progrès spirituel.

Le membre participe fidèlement à la vie de la communauté : il porte le fardeau des autres membres, partage leurs joies comme leurs peines, proclame la vérité dans l’amour et aborde les divergences dans un esprit de pardon et de réconciliation.

Indépendamment de sa race, de la couleur de sa peau, indépendamment de son origine, de sa position sociale ou de sa situation économique, toute personne qui le souhaite participe aux activités de l’église : aucune discrimination n’est de mise dans l’Église de Jésus-Christ.

PRINCIPES SOCIAUX 

Article 138

Fidèles à l’exemple donné par Jésus, nous nous savons appelés à servir tous les êtres humains sans tenir compte de leurs différences.

Le terme d’intégration désigne l’attitude d’un esprit d’ouverture, d’acceptation et de soutien, permettant à toutes personnes de prendre part à la vie de l’Église, de la société et du monde. L’intégration exclut donc toute forme de discrimination.

Dans l’Église Méthodiste Unie, le principe d’intégration permet à tous ceux qui remplissent les conditions fixées par le Règlement de l’Église de participer, partout et à tous les niveaux, à la vie de l’Église. 

Section V. La qualité de membre dans l’Église

Article 214 Accessibilité

L’Église Méthodiste Unie, communauté de croyants, fait partie de l’Église chrétienne universelle composée de tous ceux qui acceptent Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur. C’est pourquoi chacune et chacun, quelle que soit sa race, sa couleur de peau, son origine et sa position sociale ou sa situation économique doit pouvoir participer aux activités de l’Église, assister à ses cultes, recevoir les sacrements et devenir membre baptisé ou confessant d’une Église locale. Si une personne handicapée ne peut s’exprimer elle-même, elle peut choisir une personne de confiance et l’habiliter à répondre à sa place aux questions relatives à l’admission en qualité de membre.

Article 215 Qualité de membre de l’Église

1. Font partie des membres baptisés d’une Église locale de l’Église Méthodiste Unie tous ceux et toutes celles qui ont reçu le baptême chrétien dans cette Église locale ou qui ont été baptisés dans une autre Église locale et transférés par la suite.

2. Font partie des membres confessants d’une Église locale de l’Église Méthodiste Unie toutes les personnes baptisées qui, à l’occasion de leur baptême ou d’un culte de renouvellement des vœux du baptême, ont confessé leur foi dans la forme liturgique prévue à cet effet.

3. À des fins statistiques, le nombre des membres de l’Église est assimilé au nombre de membres confessants.

4. Tout membre baptisé et tout membre confessant d’une Église locale de l’Église Méthodiste Unie est à la fois membre de l’ensemble de l’Église Méthodiste Unie mondiale et membre de l’Église universelle.

La signification de la qualité de membre

Article 216

1. Le Christ établit son Église comme son corps, abreuvé par la force du Saint-Esprit (1 Corin- thiens 12,13.27). Si l’Église demeure fidèle à sa mission qui consiste à proclamer l’Évangile et à le rendre visible, sa communauté s’enrichira de nouveaux membres. Le baptême est le sacrement par lequel une personne est intégrée au corps du Christ. Elle en deviendra membre confessant en

- 93 -y ajoutant l’expression de sa foi. Lorsque la personne baptisée est adulte, cette réponse est donnée lors du baptême. Le baptême des nourrissons et des enfants est également axé sur la réponse personnelle de la foi, dans l’espoir que cette réponse sera exprimée ultérieurement dans le cadre d’un culte de renouvellement des vœux du baptême avec confession de foi.

a) Les membres baptisés doivent recevoir un enseignement adapté à leur âge, les informant de la signification de la foi ainsi que des privilèges et obligations liés à leur baptême.

b) Les jeunes et les adultes non-baptisés qui reconnaissent Jésus-Christ comme leur Seigneur et Sauveur peuvent être baptisés au sein de l’Église Méthodiste Unie. Il incombe à l’Église locale, sous la conduite du pasteur, de leur enseigner la signification du baptême et de la foi chrétienne ainsi que l’histoire, l’organisation et la doctrine de l’Église Méthodiste Unie. À l’issue de cet enseignement, le pasteur présente les personnes concernées à l’Église locale et poursuit le culte en les baptisant et en les recevant, suite à leur confession de foi, comme membres confessants de l’Église.

2. Grandir dans la foi et servir Dieu au quotidien est un processus qui dure toute la vie. L’action du Saint-Esprit favorise de bien des manières le processus de maturation de la foi. Le baptême est certes un acte d’alliance unique, qui ne peut être répété, mais la confirmation et le renouvellement de l’alliance du baptême peuvent être célébrés à plusieurs reprises et de différentes manières - cultes de souvenir du baptême ou renouvellement de l’alliance. Le culte de renouvellement des vœux du baptême avec confession de foi, par lequel un membre baptisé devient membre confessant, représente à cet égard un acte particulier.

Article 217

Des personnes deviennent membres confessants d’une Église locale de l’Église Méthodiste Unie, lorsqu’elles confessent leur foi en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, en Jésus-Christ, son fils unique et au Saint-Esprit. En répondant aux questions suivantes, elles expriment leur volonté de vivre comme disciple du Christ et acceptent le lien qui les unit à Dieu et aux autres membres de l’Église locale :

1. Reconnais-tu Jésus-Christ comme ton Seigneur et Sauveur et te confies-tu à sa seule grâce ? 2. Veux-tu suivre Jésus-Christ en renonçant au mal et en pratiquant le bien ?

3. Acceptes-tu les Saintes Ecritures, Ancien et Nouveau Testament, comme norme donnée par Dieu pour ta foi et ta vie ?

4. Veux-tu demeurer un membre fidèle de la sainte Église de Christ et t’engager dans l’Église Méthodiste Unie par ta prière, ta collaboration et tes dons réguliers ?

Article 218 Croissance des membres

Demeurer un membre fidèle de la communauté est essentiel à la croissance personnelle et à la compréhension de plus en plus grande de la volonté et de la grâce de Dieu. Au travers de la prière personnelle et communautaire, du culte, des sacrements, de l’étude de la Bible, des actes diaconaux, des dons réguliers et d’une vie de persévérance dans la sanctification, les membres grandissent dans la connaissance du Christ et dans leur compréhension de soi.

Article 219 Responsabilité mutuelle

Tout membre du corps du Christ s’engage envers les autres membres et envers la communauté à une participation fidèle qui implique de porter les fardeaux des autres membres, de partager leurs

- 94 -

joies et leurs souffrances, de proclamer la vérité dans l’amour et d’aborder les divergences dans un esprit de pardon et de réconciliation.

Article 220 Vocation de toutes les personnes baptisées

Tous les membres sont appelés à participer au service qui incombe à l’ensemble de l’Église du Christ, à être des témoins du Christ dans le monde, à agir en tant que lumière et levain dans la société et à promouvoir la réconciliation. Les Principes sociaux fournissent de précieuses indications à cet égard.

Article 221 Responsabilité

1. Lorsqu’un membre baptisé néglige les promesses et les voeux liés au baptême, il doit être encouragé de manière appropriée à respecter ses engagements pris en tant que membre confessant.

2. Lorsqu’un membre confessant délaisse clairement sa relation avec l’Église locale et ne respecte pas les engagements qu’il a pris en répondant de manière positive aux questions posées à l’article 217, il incombe à l’Église locale, par l’intermédiaire du pasteur et des organes compétents, de s’occuper de lui et de l’aider à renouveler sa foi et son engagement au service de l’Église.

L’Église Évangélique Méthodiste en tant que communauté de croyants fait partie intégrante de l’Église universelle composée de tous ceux qui acceptent Jésus-Christ comme leur Seigneur et Sauveur. 

 Rester un membre fidèle

    La croissance dans une vie de foi était un des signes distinctifs du réveil méthodiste. Wesley ne cherchait pas seulement la conversion des personnes mais leur sanctification. Penser que la seule conversion suffit, serait comme enfanter des morts-nés. Une vie remplie de l'amour de Dieu doit se manifester dans des actes correspondants. Le croyant fidèle sera renouvelé à l'image du Christ car il n'y a rien de mieux dans ce monde que de ressembler au Christ. Ainsi, sainteté et bonheur vont de pair. Se laisser transformer par Dieu en vue de la perfection dans l'amour est le but le plus noble à atteindre.

    Cette recherche d'une vie sanctifiée se traduit dans le règlement de l'Eglise Evangélique Méthodiste par l'importance accordée à la fidélité des membres. Chaque membre est exhorté à participer fidèlement à la vie de l'Eglise et à s'engager dans le monde selon ses dons.

    Citons comme exemple deux articles du règlement de l'Eglise Evangélique Méthodiste: «Etre un membre fidèle de la communauté est essentiel à la croissance personnelle et à la compréhension de plus en plus grande de la volonté et de la grâce de Dieu. En participant à la prière personnelle et communautaire, au culte, aux sacrements, à la formation spirituelle, au service chrétien, à l'offrande régulière et à la discipline sainte, le membre grandit dans l'amour du Christ et apprend à reconnaître l'action de Dieu dans l'histoire et la nature, ainsi qu'à mieux se connaître soi-même.» (article 110)

    «Le chrétien s'engage envers les autres membres du corps de Christ à participer fidèlement à la vie communautaire de l'Eglise. Il est lié par le saint commandement à porter les fardeaux des autres, à partager leurs joies et leurs souffrances, à proclamer la vérité dans l'amour et à aborder les divisions dans un esprit de pardon et de réconciliation.» ( article 111 )

 Des membres passifs?

    Ce que nous venons de dire sur le but de toute vie chrétienne selon la vision de Wesley, exclut toute possibilité d'être un membre passif. A l'encontre des associations, l'Eglise ne connaît pas la distinction entre membre actif et membre passif. La qualité de membre passif n'a jamais été introduite dans l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM).

    Le règlement de l'Eglise dit expressément: «Il appartient à la communauté d'encourager chaque membre de la paroisse à participer activement à la vie de l'Eglise...» (article 123)

    «Lorsqu'il devient évident qu'un membre manque de fidélité dans sa foi, la communauté, par le biais de la commission de vie spirituelle, s'efforcera de l'encourager afin qu'il renouvelle sa foi, son engagement dans l'Eglise et afin qu'il l'aide dans son service au prochain.» (article 113 ) A l'époque de Wesley, l'appartenance au méthodisme équivalait à l'appartenance à un groupe restreint à l'intérieur de l'Eglise anglicane. Cette appartenance était renouvelée tous les trois mois. Ceux qui ne participaient pas régulièrement, perdaient leur appartenance méthodiste. Actuellement, les dispositions ne sont pas aussi strictes, mais la communauté locale ne devrait pas laisser traîner dans ses registres de membres les personnes qui ne participent plus à la vie de l'Eglise.

Accompagnement des membres de l’Église Article 228

1. L’Église locale est chargée de promouvoir la croissance spirituelle de ses membres. Il incombe au pasteur et aux membres du conseil de circuit de mettre en place les activités et les occasions nécessaires à cet effet. L’Église a la responsabilité spirituelle de s’occuper également de ses membres non-actifs ou indifférents.

2. Accompagnement des membres confessants

a) Le pasteur peut, en collaboration avec le conseil de circuit, réunir les membres confessants dans des groupes dotés d’un responsable. L’objectif visé est d’équiper les membres confessants pour le service dans la société.

b) Les membres confessants s’engagent à respecter les vœux de baptême prononcés à l’occasion de leur baptême ou du culte de renouvellement des vœux du baptême avec confession de foi. Si l’un des membres confessants néglige ses vœux de baptême, il convient de procéder comme suit :

(1) S’il s’agit d’un membre confessant domicilié sur place, le pasteur communiquera son nom au conseil de circuit qui fera tout son possible pour le réintégrer dans la communauté de l’Église. Le pasteur ou un membre du conseil prendra contact avec lui et le rendra attentif à ses négligences dans le cadre d’un entretien de relation d’aide.

(2) S’il s’agit d’un membre confessant habitant dans une autre région, le pasteur lui recommandera de s’engager dans une autre communauté.

(3) Si l’adresse d’un membre confessant demeure inconnue, il incombe au pasteur et à la personne responsable du registre des membres de l’Église de faire tout leur possible pour le retrouver.

(4) Si, au bout de deux ans, les démarches entreprises n’aboutissent à aucun résultat, le nom du membre confessant pourra être radié par la Conférence de circuit.


    Le règlement de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) donne des indications sur les démarches à faire dans ce cas. Il évoque une période de trois ans pendant lesquels la communauté locale doit chercher à réactiver un membre avant de pouvoir le rayer de la liste des membres.

    L'extrait ci-après de l'article 125 donne un aperçu des efforts à faire de la part de la communauté locale:

    « Chaque membre accomplira les tâches auxquelles il s'est engagé. S'il néglige cette responsabilité on agira comme suit: Si un membre néglige ses engagements, ou si, sans raison valable, il s'abstient de façon prolongée de fréquenter le culte, le pasteur et le responsable des registres paroissiaux mentionneront son nom à la commission de vie spirituelle. Celle-ci fera tout son possible pour réintégrer le membre dans la communauté vivante de l'Eglise. On prendra contact avec lui et on lui rappellera qu'en tant que membre de l'Eglise, il est également membre de l'ensemble de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) et que, par conséquent, soit il remplit ses engagements dans la communauté, soit il demande son transfert dans une autre paroisse ou une autre Eglise. Si au bout de trois ans, il ne s'est engagé dans aucune de ces voies, son nom pourra être radié du registre des membres...» (article 125)

Section II. Le service de chaque chrétien

Article 125 Essence du service chrétien

Le service chrétien se fonde sur celui accompli par le Christ dans son immense amour. Le service chrétien reflète l’esprit et la mission du Christ vécus au sein de la communauté chrétienne. Il se manifeste par une vie commune de gratitude et d’adoration, de témoignage et de service, de célébration et de ‘suivance’. Par le baptême, chaque chrétien est appelé à vivre un tel service dans le monde afin de glorifier Dieu et remplir sa mission d’homme et de femme dans ce monde. Les formes de ce service sont nombreuses et varient en termes de lieux, d’intérêts, d’accents confessionnels, mais l’esprit et l’orientation qui les sous-tendent demeurent toujours universels, vastes et œcuméniques.

Article 126 Service de la communauté

De tout temps et en tous lieux, en tant que communauté de la nouvelle alliance, l’Église a participé au service du Christ. Toujours à nouveau elle transmet l’amour de Dieu aux personnes dans la détresse. Quelle que soit la forme revêtue par ce service, l’essentiel reste que chacun établisse, au travers du Christ, une relation salvatrice avec Dieu et soit renouvelé selon l’image de son créateur (Colossiens 3,10). Cela signifie que tous sont appelés à servir, là où le Christ les a placés.

Article 127 Service en tant que don et que tâche

Le service accompli par tous les chrétiens au nom et dans l’esprit du Christ a deux aspects : il est don et tâche. Le service est don parce qu’il réside dans la grâce imméritée de Dieu ; il est tâche parce qu’illimité. L’Église est ouverte à tous, et chacun, quel que soit son âge, peut l’intégrer. Cette intégration se manifeste par le baptême, administré au nom de Dieu le Père, du Fils et du Saint-Esprit, par une personne habilitée à le faire, avec de l’eau et par l’imposition des mains, en présence de l’Église locale. Par le sacrement du baptême, l’Église exprime sa foi dans la promesse de Dieu et dans le sceau de l’Esprit (Ephésiens 1,13). Le baptême est lié à l’enseignement de la foi et l’appel à la foi et à la consécration dans le service. Il est confirmé par une confession de foi personnelle soit à l’occasion du baptême, soit dans le cadre d’un culte de renouvellement des vœux du baptême. Les dons de Dieu sont nombreux et conduisent aux services les plus divers, qui tous revêtent de la dignité et de la valeur.

Article 128 Fidélité du service

Le peuple de Dieu, forme visible de l’Église dans le monde (I Pierre 2,9), a pour tâche de rappeler au monde la réalité de l’Évangile. Il ne peut se soustraire à cette responsabilité. Soit l’Église est fidèle en tant que communauté de témoignage et de service, soit elle ne l’est pas et perd de sa force et de son influence sur un monde qui ne sait que faire de Dieu.

Article 129 Unité dans le service en Christ

Le service de Christ est unique, mais les dons et effets de la grâce de Dieu au travers du corps du Christ sont multiples (Ephésiens 4,4-16). Le service de chaque chrétien s’accomplit dans la complémentarité. Tous les membres de l’Église Méthodiste Unie sont appelés et envoyés par le Christ pour vivre et travailler ensemble.

Article 130 Cheminement d’un peuple connexionnel

Dans la tradition évangélique méthodiste, la connexio s’exprime à bien des niveaux. Si son horizon est vaste, son engagement est local. Elle ressemble à un réseau vivant de relations interactives.

Nous sommes unis : - par une tradition commune de la foi qui inclut nos Fondements doctrinaux et nos Règles

générales ; - par une méthode de travail commune consignée dans notre Constitution et comprenant une

instance chargée de la direction générale de l’Église ;

- par une mission commune à laquelle nous collaborons au sein et au travers de Conférences qui reflètent la nature inclusive et missionnaire de notre communauté ;

- par une éthique commune qui caractérise nos actes.

Section III. Le service dans la mission et le service dans la conduite de l’Église

Article 131 Service dans une attente active

Le service de chaque chrétien consiste à participer à la mission de Dieu en servant le monde, comme Jésus l’a enseigné à ses disciples dans la prière qu’il leur a apprise : que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Tous les chrétiens vivent donc dans une attente active, étant fidèles dans le service à Dieu et à leurs prochains et dans l’attente de l’accomplissement de l’amour immense de Dieu, de sa justice et de sa paix sur la terre comme au ciel.

Article 132 Vocation et dons pour les tâches de direction de l’Église

L’Église Méthodiste Unie reconnaît la vocation de direction et les dons y afférant dans les ministères ordonnés des diacres et des anciens. Mais la tradition évangélique méthodiste reconnaît aussi qu’à l’instar des personnes ordonnées, les laïques reçoivent de Dieu les dons et la vocation de diriger l’Église. Ce service de la direction est essentiel pour la mission et le service des Églises locales.

L'engagement des membres dans le monde

    L'engagement d'un membre ne se limite pas à la vie paroissiale. Il serait même peu souhaitable que tousses efforts se concentrent uniquement sur les activités internes de l'Eglise. L'Eglise a une mission. Elle est envoyée dans le monde. Elle vit cette mission à travers ses membres.


    Ainsi, chaque membre est encouragé à s'engager dans le monde soit par des contacts personnels avec des croyants et des non-croyants, avec des personnes d'autres religions ou sans religion, soit par la participation à la vie publique, sociale et politique, soit par l'appartenance à des associations et oeuvres de but honorable.


    Le règlement de l'Eglise Evangélique Méthodiste incite expressément à un tel engagement des membres dans le monde: «En tant que disciple du Christ, chaque membre est chargé d'un service au sein de la société, au niveau local comme mondial. Cette attitude de service s'exprime tant dans la vie familiale que professionnelle, dans les loisirs, la participation à la vie sociale et publique: en d'autres termes, dans les relations humaines et tous les autres domaines de la vie. La participation à des organisations respectables fait partie de l'engagement missionnaire. Les membres sont appelés à être témoins du Christ dans le monde, lumière et levain dans la société et médiateur dans un monde de conflits; à faire leur le combat et la souffrance du monde; à vivre et répandre l'espérance en Christ. Les lignes de conduite telles qu'elles sont énoncées dans le credo social sont à considérer comme une aide essentielle destinée à guider chaque membre de l'Eglise dans ce service.» (article 112)

Un style de vie responsable

    Etant donné le défi social posé par l'industrialisation, l'Eglise méthodiste a commencé à publier une confession sociale dès le début de ce siècle. Les situations concrètes changent, mais le défi reste.

    Ainsi, tous les quatre ans, l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) adapte ses principes sociaux aux défis actuels. Elle édite une confession sociale, destinée à être utilisée comme texte liturgique, et des principes sociaux plus explicites. Les principes sociaux énumèrent six domaines: la nature, la communauté familiale, sociale, économique, politique et mondiale. Chaque domaine est subdivisé en plusieurs points névralgiques de la discussion éthique et sociale actuelle.

    Avant la formulation des principes sociaux, les méthodistes possédaient des conseils pour la vie chrétienne de tous les jours. Wesley avait formulé des «Règles Générales» à l'usage des méthodistes. Ces règles devraient aider à donner une forme précise et visible à la vie de chrétien.

    Wesley était conscient que des règles ne peuvent que former une discipline extérieure et qu'un changement intérieur est indispensable. Néanmoins, il ne sous-estimait pas la valeur des efforts faits en vue de mener une vie exemplaire.

    Dans ses règles générales, il formulait trois principes simples qu'il développait par la suite dans des conseils précis:

  •   Premièrement: ne pas faire le mal, mais chercher à l'éviter sous toutes ses formes.
  •   Deuxièmement: faire le bien, pratiquer la générosité selon ses moyens et apporter son aide à tous les hommes selon ses forces.
  • Troisièmement: faire usage de tous les moyens de grâce mis à disposition par Dieu.

Section IV. Le service dans la mission

Article 133 Vie de disciples

Le service de chaque chrétien est à la fois privilège et obligation : privilège d’entretenir une relation spirituelle avec Dieu et obligation de mener une vie sanctifiée au sein du monde. Dans la tradition évangélique méthodiste, ces deux aspects de la ‘suivance’ sont interdépendants.

- 61 -Article 134 Notre privilège

Les chrétiens font l’expérience de la croissance et de la transformation de leur vie spirituelle. La croissance spirituelle est une action multiple et dynamique de l’Esprit marquée par le réveil, la nouvelle naissance et la maturation. Pour aboutir à la perfection chrétienne, ce processus doit être entretenu avec soin et de manière intentionnelle.

Article 135 Notre obligation

Dans la tradition évangélique méthodiste, le service de chaque chrétien est mû par la profonde expérience spirituelle de l’obligation qu’ils ont envers Jésus-Christ. Les premiers méthodistes ont développé un style de vie encourageant à se comporter comme des personnes fiables. La meilleure expression de leur ‘suivance’ systématique sont les Règles générales que John Wesley a publiées pour la première fois en 1743 et qui ont conservé leur place dans le Règlement de l’Église de l’Église Méthodiste Unie.

 Ces dernières décennies, les règles générales sont tombées en oubli chez les méthodistes ou ont été considérées comme démodées. Plusieurs conseils précis de Wesley sont certes liés à la situation de son époque. L'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) a cependant édité récemment un document intitulé «Principes pour un mode de vie responsable» qui se fonde sur les Règles Générales de Wesley et les transpose dans notre société occidentale moderne. Les principes sociaux et les principes pour un mode de vie responsable soulignent l'importance de notre réponse à l'appel de Dieu de pratiquer l'amour, la charité et la justice du royaume de Dieu. L'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) ne proclame pas un Evangile individuel négligeant l'engagement social; elle ne proclame pas non plus un Evangile social n'incluant pas la conversion personnelle du pécheur.

 La communauté locale

    «L'Eglise de Jésus-Christ vit dans le monde et pour le monde. Sa rencontre avec le monde se fait surtout au niveau de la paroisse, qui constitue la base à partir de laquelle l'Eglise peut atteindre les différents domaines de la société.» (article 101)

    L'évangélisation et la mission de l'Eglise sont les tâches principales des communautés locales. L'annonce de l'Evangile, la communion entre frères et soeurs dans la foi, l'accueil des personnes et la diaconie de base font partie de la vie de l'Eglise locale.

    A une époque où l'individualisme règne, il n'est pas évident de se mettre ensemble, d'être à l'écoute de l'autre et de réaliser des projets communs. Le chrétien ne peut pas vivre seul. Croire en Christ fait découvrir le corps du Christ.

    L'appartenance au corps du Christ doit être manifestée visiblement. Le fait que cette appartenance ne peut devenir visible que dans le choix d'une Eglise confessionnelle précise fait partie de la souffrance due à la division entre les chrétiens.

    Néanmoins, se dispenser d'adhérer à une des Eglises chrétiennes n'aide ni au développement de sa vie spirituelle ni au développement de l'unité entre les chrétiens. Ainsi, l'appartenance à une Eglise chrétienne et l'engagement dans une communauté locale relèvent d'un choix autant personnel que nécessaire.

Section VI. La vocation d’intégration

Article 138

Fidèles à l’exemple donné par Jésus, nous nous savons appelés à servir tous les êtres humains sans tenir compte de leurs différences.

Le terme d’intégration désigne l’attitude d’un esprit d’ouverture, d’acceptation et de soutien, permettant à toutes personnes de prendre part à la vie de l’Église, de la société et du monde. L’intégration exclut donc toute forme de discrimination.

Dans l’Église Méthodiste Unie, le principe d’intégration permet à tous ceux qui remplissent les conditions fixées par le Règlement de l’Église de participer, partout et à tous les niveaux, à la vie de l’Église.

    Dans chaque Eglise locale, il faut des membres qui soient prêts et capables de remplir des mandats particuliers pour le bien de la communauté.

    Le Règlement de l'Eglise Evangélique Méthodiste prévoit quelques mandats pour chaque Eglise locale ou «circonscription». Tous ces mandats peuvent être remplis par des hommes et par des femmes, sans distinction:

* Le secrétaire de la circonscription: il rédige les procès-verbaux des séances.

* Le membre laïc de la Conférence Annuelle: il participe de plein droit aux séances de la Conférence Annuelle.

* Le responsable laïc de la circonscription: il représente l'ensemble des membres de l'Eglise locale. Il est l'interlocuteur privilégié du pasteur et du surintendant.

* Les prédicateurs laïcs.

* Les responsables des différents groupes.

* Le responsable des registres officiels de l'Eglise: il tient les registres officiels de l'Eglise qui comprennent la liste des membres, des enfants de membres, des amis, des enfants recevant l'instruction religieuse et des actes pastoraux (baptêmes, mariages, services funèbres).

* Le trésorier: il est responsable de la comptabilité dans la circonscription.

* Le gérant d'immeuble: il est responsable du bon entretien des biens immobiliers dont use l'Eglise locale.

* Les vérificateurs de la comptabilité et des registres officiels de l'Eglise.

* Les membres des organes disciplinaires et d'arbitrage: ils exercent leur fonction au niveau de la Conférence Annuelle pour arbitrer de graves problèmes pouvant survenir dans d'autres Eglises locales.

    Les membres de la commission de nomination: ils préparent les nominations pour ces différents mandats dans l'Eglise locale. 

    Seule la moitié des membres de cette commission peut être titulaire d'un mandat. L'autre moitié doit être formée de membres de l'Eglise qui n'exercent pas de mandat. La durée d'appartenance à cette commission est limitée à huit ans. Elle est présidée par le pasteur.

    Dans l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM), la communauté locale est souvent de taille modeste de sorte que les membres se connaissent réciproquement. Elle est un lieu qui permet une communion entre frères et soeurs dans la foi. Personne ne se confine dans l'anonymat.

    De nos jours, on constate parfois des tendances vers des paroisses plus grandes et plus centralisées, mais l'objectif d'être un avant-poste pour annoncer et vivre l'Evangile dans le monde reste valable pour chaque communauté locale, quelle que soit son importance numérique.