Retour sur l'AG

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du 19 et 20 mars 2016 à Codognan

JP Waechter


Samedi le 19 mars au matin, rendez-vous était donné à la Salle des fêtes de Codognan aux délégués pasteurs et laïcs des communautés locales membres de l’UEEMF pour son Assemblée générale annuelle.

Collaborateurs au service du Maître

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Après l’accueil des délégués par le président Marc Berger, le pasteur-stagiaire et aumônier militaire Julien Teissonnière (Anduze) partage une courte méditation sur la base du texte de 1Co 3.5-9 : Paul a planté, Apollos a arrosé, mais c’est Dieu qui fait croître. Selon ses dires, nous sommes tous, qui que nous soyons, ouvriers avec Dieu dans le champ de Dieu, de simples serviteurs, appelés à nous compléter dans nos différences : à chaque ouvrier, le Maître confie un travail particulier et le qualifie à cet effet. Chacun contribue alors discrètement, fidèlement à l’avancement du Royaume de Dieu. L’un plante et l’autre arrose. Paul et Apollos servent l’un et l’autre le Seigneur et son projet divin. « Tout par un maître, tout pour un maître » (Godet) : « Celui qui fait croître est unique, Dieu source de la vie dans tous les ordres existants ». Il est le seul qui prime, et nous, nous n’avons pas à nous mettre en avant. Nous nous en rappellerons quand, à notre tour, nous tâcherons d’être de fidèles et bons serviteurs sur le terrain où il nous place…

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Le président au rapport

L’Église est une communauté d’hommes et de femmes qui s’engagent à la suite de Jésus-Christ, note d'emblée le président Marc Berger. Il rend hommage aux disparus de l’année qui ont fidèlement servi l’Église leur vie durant, que ce soit Nicole Schmidt, Sœur Louise Muller ou Frédéric Aeschlimann. Il salue ensuite le pasteur Daniel Nussbaumer accompagné de son épouse Jane-Marie en partance pour la retraite après 41 ans de loyaux services.

En même temps que Christophe Waechter, Daniel Nussbaumer quitte aussi le Comité directeur.

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Plus douloureux a été la nécessité de mettre fin au ministère du pasteur de Mont-de-Marsan. Depuis Agen, Jean-Ruben Otge supplée à l’absence d’un pasteur sur place.

Le CD a arrêté la collaboration et le soutien du projet de Bertrand de Maleprade à Agde. Enfin, un étudiant a arrêté ses études de théologie et retiré sa candidature pour le ministère pastoral.

Le groupe ReAJ (Responsables Animation Jeunesse) s’est retrouvé du 28 au 30 août 2015 à Chamaloc pour un WE de formation des responsables de GdJ à la grande joie des participants et reconduit la rencontre en 2016. L’initiative est jugée très encourageante par le président.

Bertrand Mathys participe à l’organisation de BTF « Bouge ta France », projet initié par le CNEF à l’horizon 2017.

Le président évoque les délégués actuels de l’Union au CNEF, à savoir Jean-Marc Bittner, Bertrand Mathys ainsi qu’Étienne Rudolph. Et c’est Marc Berger qui représentera l’Union au sein de la coordination évangélique (en remplacement de JP Waechter) comme au sein de l’AG de la FPF. Marc Berger évoque brièvement le travail de réflexion en cours au sein de la FPF sur la nature du lien fédératif aux lendemains de la prise de décision de l’EPUdF (bénédiction de mariages de personnes de même sexe).

ENroute est un sujet récurrent au sein du CD. Sa raison d’être n’est pas mise en cause, le journal répondant au besoin de tisser des liens entre églises. Si l’équilibre financier est atteint à ce jour, il n’en demeure pas moins que le nombre d’abonnés diminue. Le président juge opportun de réfléchir à la forme que la communication doit prendre au sein de l’Église en ce temps de changements rapides, surtout après le départ à la retraite de son rédacteur JP Waechter.

En 2015, la Commission Bâtiments s’est restructurée ; en l’espace d’une année, elle a fourni un énorme travail ; elle s’est déplacée dans plusieurs églises et leur a fourni du conseil entre autres sur l’accessibilité des locaux aux personnes à mobilité réduite (A.D.A.P.).

Le président lance pour finir un appel aux diverses compétences présentes dans l’Union : nombreuses sont en effet les personnes talentueuses susceptibles de contribuer au travail d’une commission (immobilier, communication). Qui accepte de relever le défi ?

Sur le plan financier, il note un excédent financier pour l’exercice 2015, vu l’économie faite d’un poste pastoral complet. « Nous prions et travaillons pour que la situation ne dure pas », déclare-t-il.

Le point avec le surintendant

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L’Union et le CD sont proches des églises locales comme des personnes qui se sont vues confier des responsabilités, affirme d’emblée le surintendant Étienne Rudolph qui ne cache pas que 2015 a été une année de turbulences et de crises sérieuses dans l’Union entraînant la révision des affectations pastorales planifiées pour 2016. Voici les changements prévus cet été : Daniel Nussbaumer partant à la retraite, Byeong Koan Lee prend le relais à Mulhouse. Pour Mont de Marsan, c’est Pascal Maurin qui a accepté de servir l’église. Alain Puglia, prédicateur laïque, lui succèdera à Codognan. Antoine da Silva s’installera à Strasbourg et Sébastien Schopperlé à Bischwiller. Quant à Daniel Morata, il s’est vu proposer le poste de Fleurance. Jean-Marc Bittner rejoint l’église de Montélimar et Joël Déjardin accepte de servir l’église de Metz. Quant à l’église de Munster, elle n’aura pas de pasteur résident, mais bénéficiera de l’accompagnement du pasteur Daniel Osswald depuis Colmar. La desserte d’Anduze sera assurée par Julien Teissonnière, qui sera par ailleurs aumônier des Armées, tout en suivant des études à l’IBN de Genève.

Les communautés de Valleraugue et de Caveirac traversent diverses difficultés.

Le surintendant termine son intervention par une évidence criante : « nous manquons de pasteurs… ». Il reprend à son compte la proposition que le pasteur Daniel Kéo avait faite par le passé, à savoir que chaque église locale prie pour qu’une personne de chaque église locale se lève et s’engage dans le ministère pastoral : « nous entrons dans une période de vaches maigres, peut-être devons-nous retrouver les sources du méthodisme avec des pasteurs itinérants ? » Peut-être faut-il chercher et trouver de nouvelles pistes pour concevoir l’Église en mouvement ?

En tant que surintendant, Étienne Rudolph reçoit régulièrement des candidatures, plus ou moins intéressantes. Il demande prière et sagesse dans l’évaluation de ces candidatures.

Le surintendant rappelle enfin le rendez-vous annuel incontournable, la CA. Cette année, la Conférence annuelle aura lieu en Suisse du 16 au 19 juin près de Münsingen – Interlaken. Tous sont invités à s’y rendre en particulier le dimanche pour le culte solennel d’ordination le matin et la représentation de l’histoire de Guillaume Tell l’après-midi. À l’ordre du jour de la CA, la poursuite de la réflexion sur notre façon de communiquer l’Évangile : « comment parlons-nous du salut aujourd’hui ? »

Les modalités d’une communication réussie

avec Grégoire Chahinian

Dans la ligne de la prochaine CA, le pasteur Grégoire Chahinian invite les délégués à réfléchir sur leur communication de l’Évangile sur la base de l’Écriture Sainte (1Co 9.15-23). Loin de tout patois de Canaan, notre communication se fondera sur notre identification à l’autre : vivons notre « co-humanité » avec nos interlocuteurs et faisons-nous tout à tous pour en gagner quelques-uns si possible. Et de préférence avec douceur et patience…

En petits groupes, l’assemblée des délégués discutera du sujet avec attention et passion. Cette discussion sera rapportée en plénière en ces termes…

Partage des différents groupes

  • - Apprendre à aimer, écouter, connaître et pour cela créer des événements conviviaux réguliers et prier pour toutes les personnes qui viennent à ces rencontres,
  • - Être présent, attentif, être à l’écoute, accompagnement dans l’amour, dans l’humanité et dans le cheminement, c’est Christ qui se manifeste, être dans la prière,
  • - Se savoir aimé par Dieu pour savoir que l’autre est aussi aimé par Dieu tel qu’il est,
  • - Aller vers l’autre, c’est rejoindre l’autre, l’accueillir, l’écouter,
  • - Mener une qualité de vie qui nous mène vers l’autre, sans diluer le message, sans se substituer au Saint-Esprit, saisir les occasions ou les provoquer quand ceux qui nous entourent savent que vous êtes chrétiens,
  • - La joie d’être un pécheur grâcié, savoir que l’autre est aussi pécheur mais pas condamné,
  • - Interpellation individuelle : comment être porteur de l’évangile, comment se faire tout à tous, comment rentrer dans la « carte du monde » de notre interlocuteur alors que nous consacrons notre temps et notre énergie à des « activités internes » et que pour la plupart d’entre nous, nous avons été « éduqués » dans l’idée que nous ne sommes pas de ce monde (Jn 17.15)
  • - Interpellation communautaire : rechercher, discerner, se mettre d’accord sur une vision, (ou deux ou trois) pour annoncer l’Évangile à nos contemporains, s’engager en tant que communauté
  • - Être sauvé, comment le vivre ? Toute attitude construite de notre part est porteuse du message.


ENroute

Le président ouvre le débat sur le devenir du journal ENroute. Convaincu de la nécessité pour l’Union de garder un lien entre les communautés locales qui la composent, il esquisse trois pistes possibles :

  • - Le journal est envoyé à tous les membres de l’Église, décision déjà prise en ce qui concerne le journal K+W au sein de l’EEM Suisse. Cette piste a l’avantage de toucher tous les membres, mais elle présente un inconvénient, son coût, et l’obligation d’en intégrer le coût au budget de l’UEEMF, soit un coût de 18 € par année, soit 700 exemplaires (un exemplaire par famille).
  • - Maintenir un journal ENroute papier et progressivement offrir ENroute en ligne. La diminution du nombre d’abonnements n’est pas étrangère à sa diffusion en ligne.
  • - Plus radical encore, on abandonne le papier, ce qui élimine le coût du papier et de l’envoi et on passe à la diffusion intégrale sur le net.
  • Interpellée par le président, l’assemblée ne retiendra vraiment aucune des pistes proposées. Mais le débat fera ressortir le désir du plus grand nombre de continuer la double diffusion (papier et net). Sur la base de cette consultation, le CD gérera la suite.

Culte solennel


Après une nuit de repos, délégués et membres des églises méthodistes du secteur se retrouvent dans une même salle des fêtes de Codognan pour célébrer le culte. D’emblée, le pasteur Pascal Maurin accueille le Maire lequel salue l’assemblée par des paroles fort chaleureuses. Le groupe musical formé pour l’occasion entraîne l’assemblée dans la louange.

En ce jour des Rameaux (Mt 21), le surintendant Étienne Rudolph la fera réfléchir sur la portée de la venue de Jésus-Christ. Adulé un jour, décrié l’autre jour, Jésus demeure toujours et encore signe de contradiction dans le monde, mais aussi chez ses disciples de toujours. « Inconstances, contradictions, paradoxes, ce n’est pas nouveau et nous le savons bien. Parfois, nous pouvons même en arriver à avoir le sentiment de marcher à côté de nous-mêmes, de vivre dans un personnage que les circonstances et nous-mêmes avons fabriqué pour tenter d’apprivoiser ces contradictions … ». Et de souligner la Bonne Nouvelle que, jusque dans nos contradictions, Dieu se rend présent en Jésus contre toute attente, et qu’en Lui nous pouvons trouver le chemin de la guérison et de la réconciliation, hors de nos contradictions.

Le Président clôt le culte par une parole de bénédiction avant le départ des délégués dans leurs églises respectives.