Projet VIE et Stratégie UEEMF

Le surintendant Etienne Rudolph a présenté les grandes lignes d’un document que chaque église locale est appelée à retravailler. Une discussion nourrie s’en est suivie.


Grille de lecture

Le «Projet VIE et stratégie UEEMF» propose des pistes de réflexion aux églises locales, une grille, un cadre pour les aider à réfléchir à leur rayonnement en tant qu’église locale et à mettre à jour le mandat missionnaire : «faire des disciples de Jésus-Christ pour transformer le monde».

L’Eglise méthodiste s’est donné cet objectif fondamental qui demande à être décliné en actions réalisables, mesurables, et si possible en des actions dynamiques et ceci à différents niveaux (église locale, AG, CA). Cette réflexion prend toujours plus d’importance. Avec cet objectif fondamental, on n’invente rien. Bernard Lehmann avait proposé en son temps le Projet VIE, une suite de pistes autour de trois verbes d’action: affermir, élargir, développer. A partir de ces verbes est établie une grille d’analyse.

1)  Affermir ou diminuer, diluer, se dissoudre
Il faut savoir localement qui nous sommes, où nous en sommes et quelles sont notre base et notre perspective. Le premier objectif est donc de prendre conscience où en est l’église locale : il s’agit en quelque sorte de faire une carte d’identité des lieux : on part d’où pour aller où ? (survol de l’église locale, circonstances de son implantation, ses points forts et ses points faibles, pyramide des âges de l’église, son contexte sociogéographique, son environnement social).

2) Elargir ou rétrécir

Souvent, on s’est focalisé dans l’église locale  sur diverses questions centrées sur le résultat, du genre: Comment améliorer l’accueil dans l’église ? Comment garder les nouveaux arrivants ? Comment on se distingue des autres églises ? Quelles actions innovantes pour les jeunes ? Comment augmenter nos finances, Quel devrait être les tâches prioritaires ? Quelle forme de culte ? Quel type de liturgie ? Quelles priorités dans l’église?

Ces questions concernent toutes les résultats. A se focaliser sur les résultats, on a vite fait de se culpabiliser et d’engendrer de la déception.

Etienne Rudolph propose de changer de perspectives et de poser les questions sous un autre angle. Celui de notre motivation à vivre en chrétien dans l’église : Pourquoi pensons-nous que les gens ont besoin de Jésus-Christ ? Pourquoi les gens auraient-ils besoin de l’église ? Pourquoi les gens auraient-ils besoin de notre église?

Il est sage de se donner du temps, le temps de plusieurs rencontres dans les six mois à venir pour réfléchir à ces questions : quelles sont les actions que nous avons faites qui sont de nature à nous encourager et à motiver la communauté tout entière dans l’application du mandat missionnaire ?

3) Développer ou maintenir

Fait-on de la maintenance ou vise-t-on le développement ?  Dans notre fonctionnement actuel, objectivement, de qui dépend notre église locale ? De l’engagement de chacun ? Seraient-ce toujours les mêmes à aller au charbon ? …. Des spécialistes, du pasteur, des moyens financiers ? Ça dépend des spécialistes pas si spécialisés, du pasteur ? Comment les dons de chacun sont-ils valorisés ? Comment les services, dons et ministères sont-ils exercés ? Dans une église locale, des ministères sont-ils hypertrophiés,  et d’autres sont-ils non valorisés ? Quelle action de témoignage a-t-elle été menée dans l’église, dans le quartier, qui ont eu pour résultat de nouvelles venues ? Des ministères ont-ils permis à des gens d’avancer spirituellement ? Que nous manque-t-il à ce jour ? De conviction, d’encouragement, de discipline, de formation, de volonté? Nous manque-t-il de méthode, de technique ? Peut être nous manque-t-il un peu de tout !

Etienne Rudolph suggère que l’on fasse localement un peu de prospective pour savoir dans quel état nous aimerions trouver l’église dans 5 ans, dans 10 ans ou dans 15 ans? Pourquoi la voyons-nous ainsi ? Comment parvenir à ce stade ?

Différentes les unes des autres, nos églises locales ont chacune quelque chose d’unique Chacune a sa spécificité. Au-delà de leurs différences, nos églises ont quelques traits en commun : le vieillissement de ses membres, la difficulté à se renouveler et à accueillir de nouvelles personnes, la difficulté à témoigner dans un monde toujours plus complexe… Avec des gens de plus en plus indifférents et même parfois très hostiles.

Accompagné d’une commission, Etienne Rudolph est prêt à initier un processus de réflexion dans les églises locales qui en feraient la demande : ces personnes de l’extérieur sont susceptibles de porter un regard neuf et frais… Il évoque aussi un certain nombre d’outils existants: Schwarz, mais aussi au sein de notre église : Bildung Beratung…

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