La Conférence générale 2016 écourte le débat sur la sexualité


Photo by Maile Bradfield, UMNS - Le pasteur Beth Jones,de la  Conference de Susquehanna, s’exprime le 18 mai sur la motion du Conseil des évêques «Aller de l’avant » à la Conférence générale méthodiste unie à Portland, Oregon.

Par Heather Hahn et Sam Hodges

Les délégués de la Conférence générale ont apparemment appuyé sur le bouton de pause sur le débat quadriennal de la dénomination lié à l'homosexualité.

En fin d'après midi du 18 mai, les délégués ont voté à 428 voix contre 405 la recommandation du Conseil des évêques de reporter à plus tard le débat sur l'homosexualité et de laisser le soin à une commission d’élaborer un nouveau Règlement d’Église.

L’évêque Bruce R. Ough lit une déclaration sur la sexualité et l'Église au nom du Conseil des évêques méthodiste unis  le 18 mai à la Conférence générale méthodiste unie 2016 réunie à Portland, Oregon. Photo de Paul Jeffrey, UMNS.

OFFRIR DES PISTES D’AVENIR 

Galates 3: 25-29 (TOB)

25Mais, après la venue de la foi, nous ne sommes plus soumis à ce surveillant. 26Car tous, vous êtes, par la foi, fils de Dieu, en Jésus Christ. 27Oui, vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. 28Il n’y a plus ni Juif, ni Grec ; il n’y a plus ni esclave, ni homme libre ; il n’y a plus l’homme et la femme ; car tous, vous n’êtes qu’un en Jésus Christ. 29Et si vous appartenez au Christ, c’est donc que vous êtes la descendance d’Abraham ; selon la promesse, vous êtes héritiers. 

La Conférence générale a demandé aux Conseil des évêques d’apporter son aide dans la direction de notre Église méthodiste unie pendant cette période qui est à la fois une période de grande crise et une période de grande opportunité.

Vos évêques ont été honorés de recevoir cette demande. Autant puissions-nous en juger, ceci est la première fois qu'une Conférence générale n’ait jamais présenté une telle demande au Conseil des Évêques, et nous acceptons cette demande avec humilité.

Avec vous, nous partageons un engagement profond à promouvoir l'unité de l'Église dans le Christ notre Seigneur. Hier, notre président a partagé la profonde douleur que nous ressentions. Nous avons tous prié pendant des mois et continuerons à le faire. Nous cherchons, en ce moment favorable, en ce ‘kairos’, la voie à suivre pour atteindre une unité profonde sur la sexualité humaine et d'autres questions. Cette unité profonde permet une variété d'expressions pour co-exister dans une seule Église. Au sein de l'Église, nous sommes appelés à travailler et à prier pour plus d'unité à l’exemple du Christ comme les uns avec les autres plutôt que pour la séparation les uns des autres. Telle est la prière de Jésus dans Jean 17: 21-23.

UNITÉ

Nous croyons que notre unité se trouve en Jésus-Christ; ce n’est pas quelque chose que nous essayons de réaliser, mais quelque chose que nous recevons comme un don de Dieu.

Nous comprenons qu'une partie de notre rôle d'évêques est de diriger l'Église vers de nouveaux comportements, une nouvelle façon d'être et de nouvelles formes et structures qui permettent de vivre l’unité dans notre mission de «faire des disciples de Jésus-Christ pour la transformation du monde», tout en permettant différentes expressions comme Église mondiale. Le développement de ces nouvelles formes exigera un effort concerté de la part de nous tous, et nous, vos évêques, nous nous engageons à mener cet effort. Nous vous demandons, en tant que Conférence générale, d’affirmer votre propre engagement à maintenir et à renforcer l'unité de l'Église. Nous allons coordonner ces travaux avec les différents efforts déjà en cours pour développer des structures globales et un nouveau Règlement pour notre Église. Renforcer l'unité de l'Église est une responsabilité pour nous tous.

PRIÈRE

Nous acceptons notre rôle de dirigeants spirituels pour mener l'UMC dans une "pause pour la prière" -  pour éviter à tout prix les tentatives de solutions législatives et chercher intentionnellement la volonté de Dieu pour l'avenir.

En tant que Conseil des évêques, nous allons conduire l'Église dans toutes les parties du monde à des temps de culte, d'étude, de discernement, de confession et de prière pour que Dieu nous guide. Nous vous demandons, en tant que Conférence générale, de nous rejoindre dans cet effort, et dès cette semaine.

Nous avons été émus de voir les délégués prier autour des tables, et nous espérons que ces efforts se poursuivront. Comme vos évêques, nous sommes prêts à vous rejoindre et à vous conduire en ces temps de prière.

PROCESSUS

Nous avons discuté en profondeur des processus qui pourraient aider notre Église à guérir et à aller de l'avant - jusqu'à et y compris la possibilité d'une Conférence générale convoquée en 2018 ou 2019. Nous n’avons pas finalisé nos plans pour de tels processus, mais nous allons continuer à travailler sur les options que beaucoup d'entre vous nous ont suggérées, et nous produirons régulièrement des rapports à la Conférence générale et à toute l'Église.

PROCHAINES ÉTAPES

Nous recommandons à la Conférence générale de reporter tous les votes sur la sexualité humaine et de renvoyer toute cette question à une commission spéciale, nommée par le Conseil des évêques, de faire un examen complet et la révision éventuelle de chaque paragraphe de notre Règlement en ce qui concerne la sexualité humaine

Au cours de notre débat sur la sexualité, nous continuons d'entendre beaucoup de gens déclarer que notre Règlement actuel contient une formulation contradictoire, inutilement blessante, et inappropriée dans divers contextes locaux, régionaux et mondiaux.

Nous allons nommer une telle Commission et y inclure des personnes de toutes les régions de notre EEM, et des représentants des différents points de vue qui se sont exprimé dans le débat. Nous nous engageons à maintenir un dialogue permanent avec cette Commission au fil de son travail et pour de clairs objectifs et résultats.

Doivent-ils terminer leurs travaux à temps pour la convocation d’une Conférence générale, nous convoquerons alors une rencontre de deux à trois jours avant la Conférence générale 2020. (Nous consulterons le GCFA sur le meilleur rapport coût/efficacité pour cette réunion.)

POURSUITE DES DISCUSSIONS

Nous allons continuer à explorer les options pour aider l’Église à vivre dans la grâce les uns par rapport aux autres - y compris les moyens d'éviter les plaintes supplémentaires, des procès et des dommages pendant que nous suspendons le Règlement. Nous allons continuer notre discussion sur cette question et rapporterons nos progrès à vous et à toute l'Église.

Dès aujourd’hui,cherchons à trouver notre chemin pour le futur, dans ce cadre, nous vous suggérons qu’à la place du temps imparti à la partie législative, nous passions 1-2 heures de temps plénière dans la prière, la confession et la mise en lumière d’idées créatives pour le futur. Les évêques sont prêts à vous fournir des questions pour guider vos conversations. Vos conversations seront la première étape pour aller de l'avant.

Autres décisions actées par la CG2016

  • L’Église méthodiste unie se retirera de la Religious Coalition for Reproductive Choice**, un groupe pro-avortement. La Conférence a également rejeté une résolution intitulée «procréation responsable», qui a également soutenu le droit à l'avortement.
  • L'Église va se retirer de la campagne américaine pour mettre fin à l'occupation israélienne, que les critiques considèrent comme étant plus anti-Israël que pro-paix.
  • Les délégués ont approuvé les « investissements durables et responsables » des institutions, des entreprises, des sociétés ou des fonds dont les politiques et les pratiques s’alignent sur les Principes Sociaux de la dénomination, mais ont rejeté les propositions de désinvestissement des entreprises de combustibles fossiles ou des sociétés qui tirent profit des activités militaires israéliennes dans les territoires occupés.
  • L’Afrique, où la dénomination est en croissance exponentielle, aura droit à cinq autres évêques après la prochaine Conférence générale dans le cadre du plan global pour l’Afrique.
  • Les agences de l'Église vont sensibiliser sur les dommages causés par les équipes sportives qui utilisent des mascottes qui ne respectent les Amérindiens ou des noms qui les dépeignent comme violents et agressifs, tels que les "Braves" ou les "Warriors" - .…
  • La Conférence a mis à jour une résolution qui invite les églises à « accueillir les immigrants nouvellement arrivés dans nos congrégations » et pousse sur les voies de la citoyenneté.
  • L'Église a annoncé une initiative sanitaire pour atteindre 1 million d'enfants d'ici à 2020 avec des ressources pour garantir des accouchements sûrs et prévenir des maladies telles que la pneumonie, la diarrhée et le paludisme; la promotion de l'allaitement maternel; et la suppression des obstacles à la santé et aux services médicaux. Une bonne santé: notre promesse aux enfants repose sur son autre initiative sanitaire mondiale la plus grande jamais initiée (contre le paludisme), Imagine No Malaria.
  • 22 mai 2016

RNS


Les évêques ont demandé à la Conférence générale l'autorisation de nommer une commission spéciale pour examiner en profondeur chaque paragraphe du Règlement de l’Église lié à la sexualité humaine et en recommander si besoin la révision. La commission représentera les différentes régions de la dénomination dans les quatre continents ainsi que les différents points de vue en présence dans l'Église.

Le Règlement est le document constitutif de la dénomination.

« Nous acceptons notre rôle de dirigeants spirituels pour diriger l'Église méthodiste unie dans une« pause pour la prière »« pour éviter à tout prix les tentatives de solutions législatives et chercher intentionnellement la volonté de Dieu pour l’avenir », a déclaré l’évêque Bruce Ough, président du Conseil des évêques en présentant la recommandation du Conseil.

Les évêques ont donc suggéré qu’ils pourraient convoquer une Conférence générale spéciale en 2018 ou 2019 pour traiter ces propositions, disait Ough. Il est à la tête du diocèse de Dakota-Minnesota.

D'autres évêques se tenaient derrière Ough quand il a lu la déclaration.

Le débat sur la sexualité au sein de l'Église méthodiste unie semblait avoir atteint un point de rupture, d'autant plus que plusieurs pays y compris les Etats-Unis ont légalisé entre temps le mariage homosexuel. De nombreux américains méthodistes unis ont publiquement officié lors des mariages de même sexe, au mépris de l’interdiction du Règlement.

Alors que la Conférence générale avait déjà débuté, plus de 100 pasteurs et candidats pasteurs aux États-Unis ainsi qu’un pasteur des Philippines ont fait leur coming out. La dénomination interdit l'ordination de pasteurs homosexuels "déclarés".

Précédemment, les évêques africains ont clairement encouragé les délégués à ne pas modifier les enseignements de l'Église, qui définissent le mariage comme l’union entre un homme et une femme. Depuis 1972, le Règlement a affirmé que tout être humain était d’une valeur sacrée, mais l'Église considère la pratique de l'homosexualité « incompatible avec l'enseignement chrétien ».

Dans les couloirs, on a discuté d’un possible schisme, et la mesure législative était sur la table pour permettre aux congrégations qui le souhaitaient de se désaffilier de la dénomination avec leur propriété. Cette mesure législative avait été proposée par les méthodistes unis qui soutiennent les enseignements actuels de l'Église sur l’homosexualité.

« Nous partageons avec vous un engagement profond pour l'unité de l'Église dans le Christ notre Seigneur », déclarait Ough à l'assemblée multinationale.

« Au sein de l'Église, nous sommes appelés à travailler et à prier pour plus d'unité plus à l’exemple du Christ comme entre les uns et les autres plutôt que pour la séparation les uns des autres. Telle est la prière de Jésus dans Jean 17: 21-23 ».

Juste avant des débats

Les évêques ont présenté cette recommandation juste après le début d'une séance plénière où les délégués de la Conférence générale devaient décider des changements possibles dans le Règlement de l’Église en ce qui concerne le ministère de personnes LGBT. Ces initiales désignent les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et queer ou en questionnement.

Ough dit que les évêques continuent d’entendre beaucoup de gens déclarer « que notre discipline actuelle contient une formulation contradictoire, inutilement blessante, et inappropriée dans divers contextes locaux, régionaux et mondiaux».

Les évêques ont demandé aux délégués et aux autres méthodistes unis présents à la rencontre multinationale du passer du temps dans la prière et la confession en lieu et place du débat prévu initialement.

Confusion et accusations

Après un temps de discussion et de prière, les délégués sont retournés aux travaux parlementaires qui caractérisent cette Conférence générale.

Le pasteur Adam Hamilton, délégué de la Conférence des Grandes Plaines, propose une motion demandant à la Conférence générale de donner suite à la demande des évêques de créer une commission et de convoquer une Conférence générale spéciale pour traiter des questions de sexualité. Hamilton a qualifié les idées des évêques comme  « notre meilleure chance de trouver une solution à long terme ».

En alternative à cette motion, une autre motion a été avancée par le pasteur Chappell Temple, de la Conférence du Texas, soutenant lui aussi la création de la commission, mais appelant la Conférence générale à aller de l'avant en se prononçant au plus vite sur les motions relatives à la sexualité. Repousser l’examen de ces questions, dit-il, causerait « plus de confusion ».

Réactions de délégués - Un échantillonnage

Enseignement biblique

Le pasteur Abel Lamido, du sud du Nigeria, a déclaré à l’assemblée que la proposition semblait bonne, « mais je ne sais pas personnellement ce qu’il y a derrière ».

« La pratique de l'homosexualité est quelque chose qui n’est pas biblique. Nous devons rester attachés à la saine doctrine de la Bible. Dieu va nous conduire là où il le veut », a-t-il dit.

Good News, un groupe de défense évangélique, a averti que, si la proposition avait du potentiel, elle était aussi « une opération périlleuse ».

« Pour la deuxième fois au cours de l’histoire des Conférences générales, l’assemblée a décidé de ne pas décider de réaffirmer l'enseignement de notre Église sur le mariage et la sexualité. Au lieu de cela, la Conférence générale a autorisé le Conseil des évêques à créer une commission pour faire face aux divisions en cours au sein de l'Église et proposer une marche à suivre », a déclaré Good News dans un communiqué.

Kathy L. Gilbert

19 mai 2016

Traduction eemni

umc.org


Les délégués ont voté contre cette dernière motion. La motion de Hamilton n’avait toujours pas été acceptée à l’heure du déjeuner.

Mais après le déjeuner, les délégués ont rejeté la motion de Hamilton à 438 voix pour et 393 voix contre.

Deux délégués ont également accusé le président de séance de l'après-midi, l’évêque Bill McAlilly du diocèse de Nashville (Tennessee) de partialité et d'incompétence dans la façon dont il a supervisé le débat de l'après-midi.

Le pasteur Gregory Gross, délégué de la Conférence Illinois du Nord, a accusé McAlilly d'essayer d’adopter un style télégraphique pour les votes en agitant un doigt ou deux, quand il s’adressait aux délégués.

Après le rejet de la motion de Hamilton, Jen IHLO -délégué de la Conférence de Baltimore Washington - a demandé, les larmes aux yeux, que McAlilly se retire. À la fois Gross et IHLO défendent la modification du Règlement de l’Église pour favoriser l’inclusion des personnes LGBT  (dans l’Église).

McAlilly a réclamé une pause de 10 minutes pour conférer avec des collègues après le plaidoyer de Kahlo.

Pendant la pause, IHLO a dit à l’Agence de presse méthodiste unie (UMNS) que l'évêque «avait totalement embrouillé l’assemblée lors des votes » et qu’elle partageait les préoccupations de Gross.

Cependant, McAlilly a qualifié ces accusations comme étant «la chose la plus folle que j'ai jamais entendue ».

« Je tenais la plupart du temps un stylo et essayais de prendre des notes », a-t-il dit à l’UMNS. « C'est la chose la plus absurde que j'ai jamais entendue, franchement ».

Après la pause, le comité qui choisit les présidents de séance a annoncé qu'il était aux côtés de McAlilly.

George Howard, délégué de la Conférence Ouest de l'Ohio, a présenté une motion invitant les délégués à accepter les recommandations des évêques. Ce fut la motion de Howard que les délégués ont réaffirmée.

Après avoir terminé son temps de présidence, McAlilly s’est effondré en larmes et a été réconforté par plusieurs délégués.

L'après-midi a mis en évidence la part d’anxiété, de chagrin et de méfiance entourant ce conflit de longue date entre méthodistes unis.

« Notre Église est en difficulté, et il y a des voix qui fusent de tous bords - juste une variété de voix », dit Howard à l’UMNS. « Je crains que si nous ne faisons pas de pause et ne permettons pas à l'Esprit d’occuper l'espace, alors nous allons nous fracturer ».

Comme beaucoup dans le hall, Howard croyait avoir accédé à une telle pause.

Les évêques répondent à la requête

Le Conseil des évêques a fait son rapport après la demande non contraignante que les délégués de la Conférence générale lui avaient adressée, à savoir que les évêques indiquent la voie à suivre pour sortir l’Église de la « condition douloureuse » dans ce long débat sur la sexualité.

Les évêques se plaignent souvent de ressembler à « des plantes en pot » pendant les sessions de la Conférence générale. En tant que corps constitué, ils demeurent généralement assis et silencieux sur l'estrade lors des sessions plénières à moins qu'un des leurs assure la présidence.

« Autant que nous puissions en juger, c’est la première fois qu'une Conférence générale ait jamais fait une telle demande au Conseil des évêques, et nous avons accepté cette demande avec humilité », déclare Ough à l’assemblée.

Le Conseil n’a pas été unanime

La déclaration des évêques n'a pas reçu un appui unanime de la part des membres du Conseil. Mais le soutien était écrasant, dit-il.

Il a ajouté que l'unanimité n’était pas nécessaire pour l'unité.

L’évêque Grant Hagiya du diocèse du Grand Nord-Ouest qui est l'hôte de cette Conférence générale, a participé à l'équipe de rédaction des évêques. Il a dit que les évêques les plus traditionnels étaient inquiets que l’on suspende (litt: « time-out ») l’exercice du discernement, ce qui pourrait inclure un moratoire dans les procès d’Église.

« Je pense qu'ils craignent que cela ouvre la porte à toutes sortes de violations », a-t-il dit.

« Je pense que si nous forçons la Conférence générale à faire face à ces questions législatives, ce serait trop blessant et dangereux, tout comme par le passé. Je pense que nous essayerons de trouver une nouvelle voie, une manière originale… ».

Les évêques ne disposent pas du droit de vote à la Conférence générale. Ils ont le pouvoir de convoquer une session extraordinaire de la Conférence générale, la possibilité d’un ultime examen face à la crise économique mondiale de 2008. Les évêques en 2009 ont finalement choisi de ne pas convoquer de session à ce moment-là.

Prochaines étapes potentielles

On ne sait pas comment seront traitées les plaintes contre les pasteurs accusés de violer les interdictions relatives à l’homosexualité contenues dans le Règlement de l’Église.

La déclaration des évêques disait: « Nous allons continuer à explorer les options pour aider l'Église à vivre dans la grâce les uns par rapport aux autres - y compris les moyens d'éviter des plaintes supplémentaires, des procès et des dommages pendant que nous suspendons le Règlement ».

Cependant, les partisans d'une plus grande inclusion des personnes LGBT dans la vie de l'Église, ont vu les recommandations des évêques comme un signe d'espoir.

« Je compte cette décision comme une victoire pour la cause LGBT, bien que notre division ne soit pas encore réduite », a déclaré le pasteur Frank Schaefer, dont le procès pour célébration du mariage de même sexe de son fils a fait les manchettes internationales.

Les papiers d’ordination du pasteur Schaefer lui avaient été retirés avant de les lui être restitués.

« Je souhaite que nos évêques prennent leur mandat très au sérieux et soient en mesure de nous conduire vers la réconciliation et l'unité», poursuit  Schaefer.

Le pasteur Rob Renfroe, président du caucus évangélique officieux Good News, a publié une déclaration disant que la commission avait le potentiel pour résoudre les différences mais c’est aussi «une opération périlleuse ».

Il a déclaré que les évêques devaient veiller à inclure des « dirigeants bien connus et respectés du mouvement de renouveau traditionaliste et orthodoxe » dans la commission.

Renfroe a également déclaré que son groupe craignait que les évêques puissent utiliser la commission et une éventuelle Conférence générale spéciale comme une excuse pour ne pas appliquer le Règlement.

Le Conseil judiciaire de l’Église, l’équivalent de la Cour suprême des États-Unis au sein de la dénomination, pourrait faire la clarté sur la question de l’ordination de pasteurs homosexuels.

Les délégués à la Conférence générale, par 490 voix contre 308, ont voté la motion transférant à la plus haute instance judiciaire de la dénomination la question de savoir si la Conférence générale ou des Conférences annuelles ont l'autorité principale pour établir les normes en matière d’ordination. Le pasteurJeremy Troxler de la Conférence du Nord de la Caroline occidentale a présenté cette motion de renvoi.

Avant la Conférence générale, les commissions de ministère des Conférences de Baltimore-Washington, de New York et du Pacifique du Nord-Ouest ont annoncé qu'ils ne considéreraient pas l'orientation sexuelle des candidats à l'ordination pastorale dans la détermination de leur aptitude au ministère.

Les évêques avaient déjà prévu une réunion le 21 mai, au lendemain de la Conférence générale, pour faire face à toutes les retombées de la réunion.

18 mai 2016

Traduction eemni

umc.org