Soirée francophone

Conférence annuelle de l’EEM Suisse-France-Afrique du Nord a eu lieu du 6 au 9 juin à Berne

La soirée se déroule entre délégués francophones dans les locaux de l’Eglise évangélique libre sous la direction du surintendant Etienne Rudolph.


Afrique du Nord

Le pasteur Daniel Nussbaumer en charge de l’Afrique du Nord présente la situation de l’EEM. Les délégués, membres de la plate-forme de l’Afrique du Nord, venaient de se rencontrer à Lyss pour leur rencontre annuelle et de convenir ensemble des projets et des finances pour l’année à venir.

Constantine

Constantine est «la Mèque de l’Algérie», car cette ville abrite l’université islamique. Dieu y est à l’oeuvre, comme en témoigne Roger Correvon, pasteur de cette église qui a pignon sur rue depuis 1912.

A ce jour, une dizaine de personnes participent au culte. Les Africains résidant à Constantine s’ajoutent à leur nombre et y apportent leur ferveur et leur dynamisme. En raison de la législation en vigueur au pays, il est exclu pour les chrétiens d’aborder les habitants dans la rue. Ils reçoivent les gens intéressés dans les locaux de l’église. Incités par leurs professeurs, nombre d’étudiants viennent trouver les chrétiens dans leurs locaux et leur posent des questions sur le christianisme. Tout se passe dans le respect mutuel : pas question d’attaquer la foi de l’autre. Certains d’entre eux assistent même au culte quand ils ne franchissent pas le pas de la conversion:  c’est ainsi qu’un jeune imam a été touché par l’Évangile avant de passer par les eaux du baptême.

Alger

Roger Correvon est aussi le pasteur d’Alger. Pour l’heure, l’église rassemble une douzaine de croyants. Une fois par mois a lieu une réunion de prière oecuménique. La communauté se cherche des locaux pour accroître sa visibilité sur place.

Laarba
Le pasteur Aït Abdenour Abdemelek fait état de la croissance de l’église : «on sent qu’il y a un réveil, les gens passent souvent à l’église pour demander une Bible». Depuis le début de l’année, il y a eu 35 baptêmes : «nous assistons à la conversion de tant de personnes. Merci Seigneur pour cette oeuvre magnifique». Il y a une
belle vie d’église plutôt encourageante. Ils sont quelque 350 personnes à fréquenter le culte : «à chaque culte, on a une centaine de personnes régulières». «Les baptisés ne reviennent pas forcément à l’église», explique le pasteur. «Certains se font baptiser clandestinement et ne reviennent qu’une fois par mois», parfois de loin. Il y a de la mobilité en l’air et des miracles, nous rapporte Abdenour : «un homme a eu un rêve : une voix lui demandait d’aller à l’église. Il se rend à Laarba et là se convertit et depuis ce frère est un membre engagé».

Le pasteur fait aussi état de ses bonnes relations avec le maire de la commune, lequel est venu récemment leur offrir son aide. Ce n’est pas sans raison que le ministre des cultes est passé récemment en Kabylie pour rappeler aux habitants leur identité musulmane, espérant ainsi empêcher le réveil chrétien, mais en vain...

L’église continue de se réunir dans un garage sans s’en plaindre pour autant.

L’église multiplie des projets de développement. Sur son terrain, elle envisage un projet agricole, la construction d’hangars et l’achat de vaches. Un projet de boulangerie traditionnelle est aussi en vue pour cette année, qui devrait permettre à plusieurs femmes de trouver du travail.

Dans le cadre de l’église, un groupe de théâtre devrait enfin se former d’ici peu.

TUNISIE

Le pasteur Daniel Nussbaumer accueille d’abord Jacqueline 

Agré et la remercie pour le ministère qu’elle a assuré à Tunis d’abord avec son mari, ensuite tout seule après le décès de ce dernier : avec Caritas, elle a accompagné les migrants d’origine africaine tout en gérant la station méthodiste de Montfleury et l’accueil de plusieurs étudiantes africaines dans ces locaux. Elle songe maintenant à rentrer au pays (Côte d’Ivoire) avec ses enfants.

La CA la remerciera plus tard à son tour pour son travail à Tunis.

Freddy Nzambe a pris ses quartiers à Tunis avec son épouse et leurs deux enfants dans la propriété de l’église. 

Lui-même est pasteur de l’Eglise réformée au sein d’une équipe pastorale. En outre, au cours de sessions spéciales, il apprend aux étudiants africains les rudiments de la culture tunisienne et la langue arabe de manière à faciliter leur intégration.

En Tunisie, comme dans le restant de l’Afrique du Nord, on ne peut guère évangéliser les autres dans la rue, mais on peut recevoir les gens chez soi, explique Freddy. Il envisage ainsi dans la propriété méthodiste une réunion interreligieuse sur «le visage de Moïse dans la Bible et le Coran» avec le rabbin local, un professeur islamique et le professeur Emile Nicole de Vaux-sur-Seine.

Règlement

Le surintendant termine la soirée par la présentation du Règlement intérieur sous sa forme imprimée (Version 2004) à l’intention de tous les conseils d’église de l’UEEMF.